Avocats de l’UFDG/ANAD

Dans sa décision du mercredi, 3 février 2021, le tribunal de première instance de Dixinn  a débouté l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) de sa demande de réouverture de ses locaux (son siège et son quartier général, ndlr) fermés au lendemain de l’élection présidentielle du 18 octobre 2020 par le gouvernement.

Cette décision du juge des référés du tribunal de Dixinn est vue d’un mauvais œil  par le collectif des avocats du principal parti de l’opposition guinéenne dirigé par Elhadj Mamadou Cellou Dalein Diallo.

D’après Maître Salifou Béavogui, cette décision est mauvaise en soi. Selon lui, elle n’est pas conforme à la loi.

« Cette décision ne nous surprend guère. Surtout lorsque nous savons que les dossiers que nous conduisons sont des dossiers qui ont des ramifications inexplicables. Il vous souviendra que depuis le 20 octobre 2020, le siège de l’UFDG et ses bureaux ont été sans titre, ni droit, fermés. Aucune décision administrative encore moins judiciaire n’a été présentée à l’UFDG et à son président. Donc, c’était un trouble manifestement illicite, une fermeture illégale et abusive qui ne reposait sur aucune base légale. La partie adverse nous a opposé une question de sécurité et de l’incompétence du juge. Nous avions estimé que le juge aurait eu le courage d’ordonner la réouverture des lieux. Mais, hélas ! Contre toute attente, le juge a rejeté tout simplement notre demande d’ouverture des lieux », a  déploré Maître Salifou Béavogui, membre du collectif des avocats de l’UFDG.

A en croire  cet avocat déterminé pour la cause de son client, le collectif de la défense de l’UFDG va interjeter appel : « nous n’allons pas nous arrêter en si bon chemin. Nous continuerons à mener la lutte. Cette décision sera tout de suite frappée d’appel. Nous allons relever appel parce que nous, c’est le droit qui nous intéresse. Donc, appel sera relevé dans les dix minutes qui suivent contre cette décision ».

TAOB