Poursuivi pour escroquerie portant sur près de 100 millions de francs guinéens, Aly Koïvogui, agent du corps des conservateurs de la nature a comparu Mardi, 23 mars 2021, devant le tribunal correctionnel de Dixinn (délocalisé à la mairie de Ratoma).

A la barre, le prévenu a reconnu les faits allégués contre lui. Dans son mea-culpa, il dit ne pas être seul à fait partir du  réseau d’escrocs qui soutirent de l’argent aux pauvres Guinéens en quête d’emploi, tout en leur promettant une « intégration à la fonction publique ».

« Je reconnais avoir pris des montants avec plusieurs personnes. C’était dans le but de les faire intégrer à la fonction publique ; mais, ça n’a pas marché. J’ai un ami à la fonction publique du nom de Sékou Oumar Sanoh. C’est lui qui est venu me voir un jour pour dire que si je gagne des clients qui sont intéressés pour leur intégration à la fonction publique, il peut le faire. Et, ceux avec lesquels j’ai pris de l’argent sont venus aussi m’exposer leur problème dans ce sens. Maintenant, chaque fois qu’on me déposait de l’argent, je le donnais à monsieur Sanoh. Pour le cas de Moïse par exemple, je suis venu lui dire que c’est quinze millions (15 000 000 GNF) ; mais, il m’a donné sept millions pour dire qu’il payera le reste après. Fatoumata Camara m’a donné 17 millions pour trois personnes. J’ai utilisé 10 millions de cette somme pour rembourser Kaningbé qui avait aussi payé pour trois personnes. Pour Rosalie Théa, j’ai pris 12 millions que j’ai remis entièrement à Sanoh de la fonction publique. Souzane, elle, m’a remis un peu plus de 50 millions de francs. Mais, tous ces montants, je les ai donnés à mon ami Sanoh qui m’a rassuré qu’il pouvait les aider », a expliqué Aly Koïvogui.

Pour aider à la manifestation de la vérité dans cette affaire,  le juge Ibrahima Kanfory Camara, a demandé au ministère public de prendre des dispositions jugé utile pour faire comparaître Sékou Oumar Sanoh. Qui aurait reçu tous les montants en prétendant avoir la capacité de faire intégrer des personnes à la fonction publique.

Finalement, le dossier a été renvoyé au 6 avril prochain pour la poursuite des débats et la comparution de Sékou Oumar Sanoh en qualité de témoin.