Mamadou Sylla

L’actuel Chef de file de l’opposition Elhadj Mamadou Sylla ne décoléré pas contre le président Alpha Condé. Il continue de dénoncer les tares du régime actuel qu’il impute  au locataire du palais Sékhoutouréyah annonçant que  la période de grâce est terminée. Réclamant son budget, le Chef de file fustige ce qu’il qualifie de mauvaise foi du président Condé.

Lisez plutôt cet Extrait de sa déclaration

« Le Gouvernement est là depuis quatre mois. La période de grâce étant finie, on peut dénoncer tout ce qui ne va pas. C’est vrai qu’aujourd’hui, ils ont 100 députés à l’Assemblée, ils peuvent modifier la Loi comme ils veulent, c’est ce que je vois venir.  (…) Mon budget n’est pas prévu dans la loi des finances, ce n’est pas indiqué dans le projet de Loi que je dispose en tant que député. Le Président n’est pas de bonne foi, il n’y a pas que le Chef de file, toutes les autres institutions fonctionnent comme ça. Elles n’ont pas de budget, il y en a même qui n’ont pas de véhicules de fonction. Depuis un an, j’attends mon budget, il n’y a rien. Donc, les gens n’ont qu’à arrêter un peu. Ceux qui disent que je suis pressé, ce sont eux qui sont assoiffés d’argents, c’est eux qui ne connaissent pas d’argent. Moi je vis depuis plus de 40 ans dans l’argent, je suis riche, je travaille. Ceux qui bloquent mon budget sont des arrivistes qui ne connaissent rien de l’argent. J’avais déjà des milliards lorsqu’ils étaient sur le banc.

Le Président ne travaille qu’avec les étrangers. Les hommes d’affaires qui sont là, ce sont des Libanais, des Hindous, des chinois au détriment des guinéens. Il appauvrit les guinéens en donnant beaucoup d’argent aux étrangers qui ramassent tout.

Aujourd’hui, il a complètement traumatisé l’administration. A chaque fois, il menace en disant : je vais couper des queues, vous êtes des tortues, je vais mettre le feu derrière… Il prend la Guinée comme sa propriété privée. Lorsqu’il dit que je l’ai comparé à un chef de quartier, je le réitère : il n’a pas d’expérience, il n’a jamais géré même un quartier administrativement. C’est quelqu’un comme ça qu’on prend, on le met à la tête de l’Etat. Pire il n’a pas d’écoute. Sinon, normalement un chef de l’Etat doit bien écouter. Mais quand tu viens chez lui, c’est lui qui parle sans arrêt.  Au finish, tu oublies même ce pourquoi tu es venu le voir. Moi je l’ai tellement prodigué de conseils parce que l’Etat c’est tout le monde. Mais tu ne peux gérer à la place de tout le monde. Toutes ces menaces : “je vais saisir des biens, je vais vous enlever…” tout ça c’est du bruit, ce sont des effets d’annonces. Aujourd’hui, on a besoin du concret. On a essayé de régler les problèmes, mais il y a de crises partout : crise sociale, crise politique…Donc, moi je dis que le problème c’est lui, pas une autre personne ».