En 2021, s’il y a  des secteurs qui font bien leur travail en Guinée, c’est bien la police et la  Justice guinéenne. Elle est particulièrement active contre ceux qui ont dit très haut que le Président Alpha Condé ne doit pas changer  la constitution sur laquelle il a prêté serment deux fois et briguer un troisième mandat. Ceux qui qualifient ce troisième mandat d’illégal sont aussitôt kidnappé et jeter en prison avant de passer devant la justice.

C’est le cas du  vice-maire de la commune de Matam, Ismaël Condé en détention à la maison centrale de Conakry. Il est de nouveau attendu devant le juge le 26 avril prochain au Tribunal de première instance de Mafanco.

Le  20 mai 2021,  Oumar Sylla, alias Foniké Mengè sera à nouveau devant la justice guinéenne, notamment  en appel devant la Cour d’appel de Conakry. Il est poursuivi pour « participation à un attroupement illégal ».

Le journaliste sportif, Amadou Diouldé Diallo qui s’est aussi offusqué de l’ethno stratégie érigé en système de gestion en Guinée a été  arrêté le 27 février 2021 pour « offense au chef de l’Etat ». La décision du tribunal est attendue le mercredi, 28 avril 2021.

Dr Mamady  Onovogui poursuivi aussi pour offense au chef de l’Etat a été condamné par le Tribunal de première instance de Dixinn à un an de prison ferme. De l’avis de ceux qui le connaissent, Mamady est un excellent médecin qui a fait le tour du monde dans le cadre de son travail. Sans compter ceux qui croupissent encore dans les prisons.

Ce n’est pas tout  puisque dans le pays profond, la justice est également en action. C’est le cas dans les préfectures de Mamou, Labé et Nzérékoré où les opposants au  troisième mandat sont en prison et derrière les barreaux.

Pourtant, en Guinée, de l’avis de plusieurs observateurs, les problèmes ne manquent pas. Eau, électricité, routes, problème du riz, la flambée des denrées de première nécessité,  le chômage galopant, excusez du peu, la liste est longue.

En attendant de voir le bout du tunnel dans ces procès politico-judiciaire, il faut dire que c’est la complainte en Guinée. Pour le dire en un mot comme en mille, tout le monde souffre, excepté la  minorité qui gouverne. Pauvre Guinée.

Oussaye Lamine