Malgré les négociations enclenchées ce mercredi 21 avril entre le Ministère de la justice et la Chambre Nationale des Huissiers de Guinée appuyée par le barreau, le point d’achoppement n’est pas encore levé.
Le ministre Maitre Mory Doumbouya n’a trouvé aucun terrain d’entente autour des revendications avec ses interlocuteurs grévistes.
« Les discussions sont en cours, au-delà des questions de revendications posées. J’ai échangé avec le Barreau et la Chambre Nationale des Huissiers. Donc chaque ordre professionnel va tirer les conclusions des échanges effectués avec le garde des sceaux et puis très rapidement nous allons nous retrouver dans un cadre de concertation pour définir les nouvelles lignes d’orientation et permettre une reprise rapide des activités. J’estime que chaque ordre professionnel tirera profit du message que j’ai tenu et nous allons très rapidement nous retrouver avec l’association des magistrats, tous les professionnels concernés pour prendre des décisions fortes dans l’intérêt de la justice guinéenne et dans l’intérêt des justiciables de Guinée », a expliqué le ministre de la justice.
De son côté, le Président de la Chambre Nationale des Huissiers de Guinée, Me Sory Daouda Camara a apprécié les échanges effectués avec le garde des sceaux. Cependant, il n’a pas pu annoncer la levée du mot d’ordre de grève.
« Nous n’avons pas encore abordé la question qui consiste à mettre fin au mouvement. Parce que selon les analyses du Ministre que nous avons vues, qui sont très pertinentes, au-delà de la simple question qui a été posée concernant l’inexécution des décisions de justice, il se trouve qu’il y a d’autres maux plus profonds qui gangrènent de façon générale le fonctionnement de l’appareil judiciaire guinéen. Donc, le Ministre a estimé que pour une solution durable que le mieux serait d’examiner l’ensemble des maux qui assaillent la justice guinéenne….. Le ministre nous a donné raison, il a dénoncé la défaillance du parquet et il nous a invité à un cadre de concertation pour débattre sur l’ensemble des problèmes », a lancé Me Sory Daouda Camara tout en précisant que le mot d’ordre reste toujours maintenu.
« Nous observerons ce débrayage aussi longtemps que nécessaire. Si les problèmes auxquels nous sommes confrontés ne trouvent pas solution, ce mot d’ordre de débrayage durera aussi longtemps », a-t-il indiqué.
A suivre !