Si on vous demandait de citer un exemple de l’enfer sur terre, ne réfléchissez pas assez. Il faut dire tout simplement la route Coyah-Kindia-Mamou à l’état actuel.

Sur cette route longue de 270km, la traversée est devenue un parcours de combattant et il faut se lever tôt. Entre Conakry-Kindia qui faisait 1h30 voire 2heures, il faut aujourd’hui 5 à 7heures de voyage et, selon la capacité du véhicule emprunté. Pour faire ce trajet, il faut préparer le corps et l’esprit, mais également l’engin .

Sur cette route dont on ne peut pas citer tous les calvaires rencontrés, la secousse et l’état piteux de la route font trembler l’engin et tout le corps ressent ce mouvement. En plus, la poussière aussi monte comme si l’on se retrouvait sur un désert de sable, pendant que l’harmattan commence à souffler en pleine saison sèche.

Tellement que la route fatigue vous verrez des véhicules en panne à perte de vue le long du trajet. Parfois des camions tombent en panne à des endroits où aucune déviation n’est possible. Les usagers seront dans l’obligation de patienter jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée. Imaginer bien le reste.

Mais d’où est venu ce calvaire incalculable ?

Selon bon nombre d’usagers rencontrés, ce calvaire tire sa source du démarrage de la reconstruction lancé par les autorités guinéennes en fin 2019. Les bulldozers et autres engins ont pour des raisons de travaux  dégagé le peu de goudron qui existaient.

Selon Mohamed Sékou Chauffeur de taxi, l’état actuel de la route rend le déplacement très difficile

“Comme vous le constater, l’état de la route est mauvaise. Cela rend la conduite très compliquée. Souvent nos véhicules tombent en panne. Je pouvais faire deux voyages, mais aujourd’hui cela n’est pas possible. Avant Conakry-Kindia on faisait 1h30 voire 2heures de parcours. De nos jours, il faut 5 à 7heures de route”, a-t-il expliqué.

Pour Aminata Condé commerçante de bois, l’ancien état de la route était mieux que l’actuel. Pour elle, l’Etat doit redoubler d’efforts pour remettre cette route en bon état. Cela permettrait de faciliter le déplacement des usagers, a-t-elle déclaré.

Au regard de ce qui se passe, on a l’impression que les travaux sont aux arrêts. Une source proche du dossier nous apprend que les entreprises chargées d’exécuter ces travaux sont confrontées à des  difficultés financières. C’est ce qui est à la base du retard qu’enregistre ces travaux. Et surtout pour avoir le cœur net, ne posez surtout pas de questions au département en charge des travaux publics

A quand la fin du calvaire des usagers de la nationale Conakry-Kindia-Mamou-Dabola ?

Seul Alpha Condé et son gouvernement peuvent répondre à cette question.

Daouda Yansané de retour de Kindia