Accusé “d’offense sur la personne du président de la république, production, diffusion et mise à disposition d’autrui des données de nature à troubler l’ordre public, injures par biais d’un système informatique”, Ismaël Condé a été reconnu coupable ce jeudi 08 juillet 2021.
Le tribunal de première instance de Mafanco a condamné l’ancien premier vice maire de Matam et membre du bureau exécutif de l’UFDG à 3 ans 4 mois d’emprisonnement ferme et au payement d’une amende de 30 millions de francs guinéens.
Dans le second dossier pour lequel il était poursuivi avec le Maire de la Commune de Matam Seydou Sacko pour “Escroquerie, entrave à la liberté d’accès et à l’égalité des candidats dans les marchés, les concessions et l’égalité de service public et complicité, l’opposant et son coaccusé ont été renvoyés des fins de la poursuite pour délit non constitué .
Dans son verdict, la présidente du tribunal Djenabou Doghol Diallo a ordonné leur relaxe, s’ils ne sont détenus que pour ces faits.
Après le prononcé du jugement, Ismaël Condé brise le silence devant un parterre de journalistes : « Aujourd’hui, je suis animé d’un sentiment très mitigé. D’un côté, je suis extrêmement fier d’être blanchi pour des accusations d’escroquerie, de complicité et d’entrave. Ce sont des accusations très graves. Car dans ce procès, c’est mon honneur et ma réputation qui étaient en jeu. Je suis très content du fait que le droit a été dit dans ce procès.
De l’autre côté, je suis très peiné d’être condamné pour des accusations d’injures, d’offense sur la personne du chef de l’Etat ».
Je ne suis pas un homme dit-il qui utilise les injures et les offenses pour faire passer ses idées. Dès lors indique-t-il, ‘‘mon opposition avec le président de la République ne se situe pas au niveau de sa personne physique’’.
« Ce qui m’oppose aujourd’hui à lui, ce sont des principes et des valeurs démocratiques auxquels nous avons tous souscrit dans un passé récent », a déclaré l’opposant.
Ce dissident du parti au pouvoir qui a rejoint le principal parti d’opposition du pays a mis l’occasion pour adresser un message au président Alpha Condé en ces termes : « Excellence monsieur le président de la République, si par mes publications sur les réseaux sociaux il est arrivé que je vous offense et vous injurie, sachez que ce n’était nullement pas l’expression d’une volonté manifestée. De ce fait, mettez ça dans le cadre d’une faute de jeunesse. Je me repens en vous présentant mes sincères excuses pour ces injures et offenses ».
TAOB