L’immixtion du pouvoir exécutif dans le fonctionnement du judiciaire voilà ce que dénonce le conseil de l’ordre des avocats de Guinée. Cela fait suite aux décisions prises par le Directeur National de l’Administration Pénitentiaire du Ministère de la Justice, portant accord et révocation d’un régime de semi-liberté concernant l’opposant Abdoulaye Bah.
L’actuelle Bâtonnier Me Djibril Kouyaté et collègues invoquent les dispositions de l’article 110 de la nouvelle constitution, estiment qu’aucune disposition du code de procédure pénale ne donne compétence à un fonctionnaire de l’administration centrale de gérer un dossier judiciaire ou encore d’accorder des mesures de liberté ou de détention à un accusé ou un prévenu, en lieu et place d’un juge des libertés.
Par ces motifs, ils exigent le retrait des décisions du directeur national de l’administration pénitentiaire et mettent en garde le garde des sceaux, contre une éventuelle poursuite en justice, en se constituant partie civile, pour violations graves des droits humains.
TAOB