Après le décès du Général Mamadouba Toto Camara, l’un des inculpés du massacre du 28 septembre 2009, le débat se relance dans les médias sur la lenteur de la procédure judiciaire dans ce dossier.
Douze ans après les faits qui, selon les conclusions d’une enquête de l’ONU avait fait plus de 150 morts, une centaine de femmes violées et des milliers de blessés, les victimes attendent toujours justice malgré ce que l’opinion commune qualifie ‘‘de déni de justice’’.
Contre cet état de fait, les activistes des droits humains dénoncent un manque de volonté politique du pouvoir actuel sachant que l’instruction du dossier a été clôturée depuis 2017.
« L’instruction a été clôturée depuis décembre 2017. Malheureusement, rien n’a été fait pour la tenue du procès. Il y a aussi des victimes qui sont en train de mourir et beaucoup d’entre sont malades. On fait face à un manque de volonté du Gouvernement d’organiser le procès », a fustigé Asmaou Diallo, présidente de l’association des victimes du 28 septembre.
L’activiste réclame dès lors un procès avec Moussa Dadis Camara pour que la Guinée puisse retrouver une vie normale : « Il faut absolument que le procès se tienne pour aider la Guinée qui souffre à cause de cette tache noire».
Au niveau de l’OGDH, Organisation Guinéenne de Défense des Droits de l’Homme et du citoyen, la menace de saisir les juridictions internationales est apparence. C’est ce qui ressort de la communication de son vice-président Maitre Amadou DS Bah : « c’est un refus délibéré du gouvernement d’organiser ce procès. Comme vous le savez, plus d’une dizaine de survivants sont morts après ce massacre. Aujourd’hui, le gouvernement endosse l’entière responsabilité de ce presque déni de justice. Si dans quelques mois, aucune action significative n’est menée par le tribunal de Dixinn pour organiser ce procès, nous envisageons de saisir les instances internationales pour faire valoir les droits des victimes».
A suivre !
TAOB