Le mandat d’arrêt international décerné contre Sékou Koundouno, administrateur de la plateforme Balaie citoyen depuis le 31 mai 2021, fait toujours l’actualité en Guinée-Conakry.
En exprimant son avis Me Mohamed Traoré laisse entendre la Guinée n’a aucun moyen de contrainte sur Interpol pour mettre aux arrêts son client poursuivi pour association de malfaiteurs, incendies volontaires, troubles à l’État par le massacre, la dévastation et le pillage, et de participation à un mouvement insurrectionnel.
« Tout ce que la Guinée peut faire, c’est de saisir peut-être Interpol qui, si elle estime que ce mandat mérite une attention, va publier une notice rouge pour informer ses États membres qu’un mandat d’arrêt est émis par la Guinée contre Sékou Koundouno et leur demander de le localiser et de l’arrêter éventuellement. Cela dit, la Guinée n’a aucun moyen de contrainte sur Interpol qui, de son côté, ne dispose d’aucun moyen de contrainte contre ses États membres pour les amener à exécuter un mandat d’arrêt. Par ailleurs, ce n’est pas Interpol qui enverra des policiers arrêter une personne contre laquelle un mandat d’arrêt a été délivré. Il appartient à l’État où se trouve cette personne de juger de l’opportunité de l’arrêter ou ne pas l’arrêter. En clair, l’émission d’un mandat d’arrêt même abusivement qualifié d’international ne signifie pas arrestation et extradition de Sékou Koundouno. Entre le lancement de ce mandat d’arrêt et une éventuelle arrestation et plus grave, une extradition de cet activiste très engagé du FNDC, il y aura une véritable bataille. En ce qui nous concerne, nous avocats de Sékou Koundouno, il n’est pas exclu que nous entrions en contact avec nos confrères français qui défendent le FNDC pour leur fournir les informations dont ils pourraient avoir besoin sur le cas Sékou Koundouno » ,a-t-il déclaré dans la presse .
TAOB