Placé le 16 juillet 2021 en détention préventive pour “atteinte aux intérêts de la nation, offense au Chef de l’Etat, troubles à l’ordre public”,  le responsable a la communication de l’ANAD a formulé une  demande à la justice depuis la maison centrale de Conakry.

L’opposant Kéamou Bogola Haba  demande par le biais de son avocat Me Thierno Souleymane Baldé, l’autorisation de pouvoir communiquer avec sa famille.

S’adressant au parquet de Dixinn, M. Haba étant en détention provisoire et sa famille n’étant pas en Guinée souhaiterait pouvoir communiquer avec sa famille  notamment par téléphone.

« M. HABA, même à supposer condamner, a droit à pouvoir communiquer, à ses frais, avec sa famille à plus forte raison, il est en détention préventive. Le principe de la présomption d’innocence voudrait qu’un détenu soit considéré comme innocent jusqu’à ce qu’il soit jugé par un tribunal indépendant, établi par la loi et à la suite d’un procès juste et équitable. Cela suppose que ses conditions de détention doivent être assez flexibles pour lui permettre de maintenir une relation adéquate avec sa famille, préparer son procès et obtenir ainsi toutes les facilités nécessaires à une vie décente même en étant en prison », peut-on lire dans le courrier consulté.

En application des  dispositions des articles 1050 et 1116 du Code de procédure pénale, l’avocat Me Thierno Souleymane Baldé ne décolère  pas : « M. le Procureur, refuser à M. HABA la possibilité de communiquer avec sa famille équivaudrait à une double peine avant toute condamnation. Dès lors, je sollicite votre concours afin de permettre à mon Client de bénéficier l’application correcte de la loi ».

TAOB