18 octobre 1971- 18 octobre 2021! Cela fait  50 ans jour pour jour depuis l’execution de 70 guinéens la plupart des hauts-cadres considérés comme des complotistes dans l’agression portugaise du 22 novembre , par le régime de Sékou Touré .

Pour honorer la mémoire des disparus et demander justice en leur faveur en vue d’une réconciliation, l’association des Victimes du Camp Boiro a ténu à l’occasion de cette journée de commemoration une marche silencieuse dans l’enceinte du camp Boiro, actuel camp Camayenne Ce lundi 18 octobre 21. Ce, pour davantage interpeller les nouvelles autorité.

Vêtus de t-shirts rouges sur lesquels on peut lire « plus jamais ça », les proches des victimes  brandissaient des photos de leurs parents tués. Face aux atrocités commises, ils ne demandent qu’à être entendus.

“C’est une ignominie qui a été perpétrée sur le territoire guinéen. Nous avons aujourd’hui 50 ans de commémoration. Vous savez que cette nuit nous avions des hauts cadres tous exécutés d’une manière atroce. Ces gens ont été réveillés la nuit, on leur a demandé de creuser leurs tombes ensuite on les a exécutés, ils sont dans une fosse commune sans jugement. Après il y a eu des pendaisons à Conakry et dans toutes les préfectures de la Guinée. Nous espérons aujourd’hui avoir un nouveau souffle pour que cette situation soit réglée. Nous demandons aux nouvelles autorités de clôturer les différents charniers, pour qu’ils soient des stèles, afin qu’on puisse se recueillir sur la tombe de nos parents”, a déclaré Dr Fodé Bocar Maréga devant la presse.

Plus pathétique que cela puisse paraître, Daniel Philippe qui est né dans ce camp de torture invite les autorités à rétablir les familles des victimes dans leurs droits: “Beaucoup ont souffert d’autres continuent de souffrir. C’est un grand jour aujourd’hui de témoignages et on espère qu’il n’y aura plus jamais ça. Je suis né au camp Boiro le 03 février 1972. Nous demandons la réhabilitation”.

À rappeler que 50 mille personnes ont été exécutées par Sékou Touré et ses proches, selon l’ONG Amnesty International.

TAOB