Le Collectif des Avocats en charge de la Défense des Militaires et civils arrêtés et déténus sous Alpha Condé pour des faits graves qui porteraient atteintes à la sécurité publique vient de tirer la sonnette d’alarme.
Dans une declaration publée mercredi 5 janvier, le collectif des avocats chargés de la défense a exprimé son souhait rélatif à la reprise des audiences criminelles devant le Tribunal Militaire Permanent de Conakry afin que justice soit rendue conformément à la loi.
Placés en detention provisoire depuis 2019 pour les uns et 2020 pour les autres, ces militaires avaient été arrêtés dans le sillage de la contestation liée au projet de nouvelle constitution et poursuivis pour des faits qualifiés de « vol aggravé, complot, incitation à commettre les actes contraires au devoir et à la discipline, révolte, désertion et rébellion ».
« Plusieurs Militaires et civils croupissent dans les prisons en attente d’ouverture de leur procès », dénonce le collectif qui précise que les débats au fond qui étaient déjà très avancés dans le tout premier dossier ont été brusquement interrompus en mars 2020 pour cause de COVID-19.
« Depuis le 15 juillet 2020, le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux d’alors avait ordonné la reprise immédiate de toutes les audiences sur toute l’étendue du territoire guinéen, ce, à compter du 20 juillet 2020, ont observé ces avocats qui déplorent qu’en dépit de cette instruction ministérielle, contrairement à d’autres justiciables, leurs clients n’ont pas eu la chance de reprendre le chemin des audiences, alors qu’ils sont privés de leur liberté, ce, en dépit de la Présomption d’innocence. Or, tout citoyen en conflit avec la loi pénale, a droit à un procès juste et équitable, tenu dans un délai raisonnable dans lequel, le droit de la défense est garanti. (Article préliminaire du Code de Procédure Pénale) », selon le collectif qui fonde espoir qu’à la faveur du changement intervenu à la tête du Parquet Militaire de Conakry, les audiences criminelles vont reprendre devant le tribunal militaire permanent de Conakry afin que “justice soit rendue conformément à la Loi”.
Dossier à suivre…