A l’ouverture de la Conférence des Nations Unies contre la corruption lundi à Charm el-Cheikh, en Égypte, la cheffe de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) a appelé à restaurer la confiance pour relever les défis de la pandémie et parvenir au développement durable.
« Pour vraiment vaincre la corruption endémique, nous devons viser un changement fondamental des mentalités, qui rejette la corruption à tous les niveaux », a déclaré Ghada Waly, Directrice exécutive de l’ONUDC, dans son discours d’ouverture. « Nous devons envoyer ce message aux personnes que nous servons, à travers cette conférence et à travers nos actions ».
Environ 150 pays sont réunis à cette conférence pour faire avancer l’action par le biais de la Convention des Nations Unies contre la corruption (CNUCC) et renforcer les réponses d’intégrité à la pandémie de Covid-19.
« La lutte contre la corruption est essentielle pour protéger les droits humains et promouvoir la responsabilité démocratique. C’est une étape importante vers un développement inclusif et durable », a déclaré le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, dans un message vidéo à la conférence.
« Cette conférence est notre chance de nous réunir pour renforcer la coopération et accélérer l’action mondiale contre la corruption. Redonnons espoir et restaurons la confiance dans les institutions. Il est maintenant temps d’agir pour un avenir plus sûr, plus prospère et plus juste », a-t-il ajouté.
Des milliards de dollars perdus chaque année
Ghada Waly a qualifié la pandémie de Covid-19 de « sonnette d’alarme mondiale » pour défendre l’intégrité.
« Le monde perd des milliards de dollars chaque année à cause de la corruption, à un moment où chaque dollar est nécessaire pour augmenter les investissements publics », a-t-elle dit. « Tout comme elle brise la résilience et expose les gens à des difficultés, la corruption permet également aux criminels, aux trafiquants et aux terroristes d’agir ».
Mme Waly a souligné la nécessité de sensibiliser et de rassembler toutes les parties prenantes – dirigeants politiques, institutions, secteur privé, société civile, médias, jeunes et femmes – dans la lutte contre la corruption.
Plus de 2.000 personnes représentant des gouvernements, des organisations régionales et intergouvernementales, la société civile, des universités et le secteur privé se sont inscrits pour participer en personne et virtuellement à la conférence, qui se poursuit jusqu’au 17 décembre.
ONU Info