La Coalition Guinéenne pour la Cour Pénale Internationale (CGCPI) réclame la justice et l’indemnisation provisoire des victimes des évènements douloureux de janvier-février 2007. Elle s’est prononcée à l’occasion d’une conférence de presse ce jeudi à Conakry.

Selon l’organisation, le massacre laisse un fâcheux souvenir d’environ 186 morts, 1188 blessés graves, 940 arrestations et de détentions arbitraires, suivis de tortures et 28 cas de viols sans oublier la destruction des lieux publics et les cours et tribunaux.

La CG-CPI précise que le 18 mai 2012, cinquante (50) victimes, ont porté plainte avec constitution de partie civile devant le TPI de Dixinn, et un juge d’instruction a été désigné pour mener les enquêtes dans cette affaire. Mais depuis la fin des premières auditions de vingt-huit (28) victimes, neuf (9) ans après, le dossier n’a pas connu d’avancées, faute d’inculpation des personnes qui ont été dénoncées par les victimes.

En tenant compte de ce triste constat, la CGCPI exhorte les procureurs généraux de la République à continuer les poursuites déjà engagées et à déclencher des actions pour les crimes qui n’ont fait l’objet d’enquêtes.

Aux autorités guinéennes, la coalition demande d’accorder à la justice les ressources nécessaires afin d’examiner les cas graves de violations des droits de l’homme pendants devant les juridictions guinéennes.

Ensuite, elle sollicite une indemnité provisoire pour toutes les victimes de violations graves des droits de l’homme.

Aux partenaires bi et multilatéraux de la Guinée, la CGCPI plaide pour soutien dans le cadre du renforcement de la justice et de la construction de l’Etat de droit.

Pour renchérir, la Coalition Guinéenne pour la Cour Pénale Internationale affirme que les victimes de 2007, ainsi que les victimes de violences d’Etat, comme le massacre du 28 septembre, sans oublier le camp Boiro méritent d’être soutenues et accompagnées sur le plan judiciaire, médical et social.

TAOB