Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a appelé lundi les militaires qui ont pris le pouvoir au Burkina Faso à déposer les armes et à assurer la protection du Président.

Selon la presse, des militaires en uniforme ont annoncé, lundi 24 janvier au soir, à la télévision nationale, avoir pris le pouvoir au Burkina Faso, au terme d’une journée de confusion. Le Président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a été arrêté et est détenu dans une caserne de la capitale Ouagadougou, au lendemain de mutineries dans des camps militaires.

« Le Secrétaire général suit l’évolution de la situation au Burkina Faso avec une profonde inquiétude », a dit son porte-parole dans une déclaration à la presse.

Roch Marc Christian Kaboré, Président du Burkina Faso, lors du débat général de la 71ème session de l'Assemblée générale des Nations Unies (photo d'archives).
Photo ONU/Cia Pak Roch Marc Christian Kaboré, Président du Burkina Faso, lors du débat général de la 71ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies (photo d’archives).

Opter pour le dialogue

Le chef de l’ONU « s’inquiète notamment du sort et de la sécurité du Président Roch Marc Christian Kaboré, ainsi que de la dégradation de la situation sécuritaire, à la suite du coup d’État perpétré le 23 janvier par des éléments des forces armées », a-t-il ajouté.

« Le Secrétaire général condamne fermement toute tentative de renverser un gouvernement par la force des armes. Il appelle les auteurs du coup d’état à déposer les armes et à garantir la protection de l’intégrité physique du Président et des institutions du Burkina Faso », a encore dit le porte-parole. « Le Secrétaire général appelle tous les acteurs à faire preuve de retenue et à privilégier le dialogue».

Les Nations Unies réitèrent leur plein engagement pour la préservation de l’ordre constitutionnel et réaffirment leur soutien au peuple du Burkina Faso « dans ses efforts pour trouver des solutions durables aux défis complexes auxquels le pays est confronté ».