Poursuivies devant la Cour de Répression des Infractions Economiques (CRIEF) pour des faits de « corruption dans le secteur privé, détournements de deniers publics, faux et sauge de faux en écriture publique, vol en bande organisée, recel de fonds publics, enrichissement illicite, concussion, abus d’autorité, blanchiment de capitaux et complicité » , les société Djoma SA, Djoma Logistique, Djoma Groupe SA ont contre-attaqué.
En conférence de presse ce lundi 31 janvier 2022, le conseil des entreprises de Alpha Kabinet Sylla- Bill Gates n’exclut pas d’engager des poursuites contre le Procureur Alphonse Charles Wright devant le Conseil supérieur de la magistrature pour violation du secret de l’instruction.
« Son comportement est constitutif de violation du secret professionnel. La procédure pénale doit être menée sous le sceau de la confidentialité. Lorsque vous êtes procureurs, et que dans l’exercice de vos fonctions vous parvenez à accéder à un certain nombre d’informations, vous ne pouvez pas livrer ces informations au public. La corrélation entre le respect du secret professionnel et le respect de la présomption d’innocence vont de pair. Le fait par lui, d’avoir violé le secret professionnel auquel il est astreint en tant que procureur général, fait aujourd’hui que le Groupe Djoma est cloué aux piloris. Il suffit de lire quelques captures d’écrans pour se rendre compte. (…) », a déploré Me Me Lancinè Sylla, un des avocats du groupe Djoma.
Pour Me Sylla les informations sur les comptes bancaires les soldes et les numéros des sociétés ne devraient pas être données : « ces informations relèvent du secret professionnel, on ne les livre pas. Ils sont protégés par les dispositions de l’article 43 de la loi sur la réglementation bancaire en République de Guinée. Mais cela n’a pas été respecté. Si ces informations sont données à un procureur de la République, c’est aux fins d’être exploitées dans le cadre stricte de la procédure judiciaire, ce n’est pas à être livrées à la population. Nous allons nous entretenir avec notre client, pour voir ce qu’il y a lieu de faire. (…). Lorsque les nouvelles autorités disent que la justice doit être la boussole, elle doit l’être pour tous. Ça ne veut pas dire parce que vous êtes un magistrat que vous devez piétiner la loi, vous devez travailler dans la légalité parce que c’est seule la légalité qui doit nous gouverner », a-t-il lancé.
A suivre !
TAOB