Loin de jeter l’éponge, la figure emblématique de la lutte contre le troisième mandat d’Alpha Condé, Abdourahmane Sano a annoncé ce jeudi 3 février 2022 la fin de sa mission à la tête du FNDC, Font National pour Défense de la Constitution.

Jusque là coordinateur National du FNDC, Abdourahmane Sanoh motive sa décision de l’accomplissement de ses objectifs malgré les « harcèlements judicaires » et les intimidations du régime d’alors dont il a été victime avec ses proches collaborateurs et leurs partisans.

 « Premièrement, dès au départ j’avais promis de me retirer de mes responsabilités en fin 2020. Les circonstances d’ordre moral et stratégique m’en ont empêché. Maintenant que ces contraintes sont levées et que l’objectif de la lutte du FNDC est, à mon humble avis, globalement atteint par rapport au 3ème mandat, je considère que mon engagement doit être réorienté. Deuxièmement, étant convaincu des vertus de l’alternance démocratique, pour laquelle je me suis battu au sein du FNDC, conformément à la constitution de mai 2010,je voudrais de mon côté donner l’exemple.

Troisièmement l’émergence de jeunes leaders à même d’assurer la relève au sein du FNDC, m’encourage à changer de statut pour devenir un simple militant au sein du mouvement », a-t-il dit déclaré en passant le flambeau à Foniké Manguê.

Fier des résultats obtenus dans le cadre de la lutte contre une nouvelle Constitution, Abdourahmane Sanoh a soutenu que « les incidences croisées de tous ces résultats obtenus ont créé les conditions objectives d’un dénouement tragique de la crise du 3ème mandat, avant même la présidentielle du 18 octobre 2020  car, « à défaut d’avoir empêché le 3ème mandat de Monsieur Alpha Condé, la lutte du FNDC aura créé un précédent tel qu’on pouvait affirmer que nul autre président qui s’engagera désormais dans une telle aventure politique, sans redouter une réaction, celle du peuple ».

A préciser que cette passation de charges d’Abdourahmane Sanoh à Foniké Manguê ne présage pas un retrait de celui-ci du FNDC.