Le procès en appel intenté contre le contrôleur général de police Aboubacar Fabou Camara et l’ancien commandant de la BRI Mohamed Lamine Simankan a repris ce lundi 14 février devant la cour d’appel de Conakry.
Les deux sont poursuivis pour des faits de « violences volontaires, atteinte à la vie privée, violation de domicile et destruction de biens » au préjudices des activistes du FNDC notamment Sékou Koundouno et Ibrahima Diallo.
A l’issue de la première audience, le parquet général a introduit une demande de récusation de la chambre en charge du dossier, auprès du premier président de la cour. Le procureur Mamadou Dian Bora Diallo reprocherait au juge audiencier Djeila Barry d’avoir refusé d’exécuter le mandat d’arrêt qui avait été décerné contre les deux en première instance, en 2020.
Finalement, la Cour a jugé utile de renvoyer l’audience au 28 février prochain pour lui permettre d’examiner cette réquisition du parquet relative à l’exécution du mandat d’arrêt contre Aboubacar Fabou Camara et Mohamed Lamine Simankan.
Accusé dans une autre affaire pour des faits d’arrestation arbitraire, de dénonciation calomnieuse, de menaces, de violence et d’injures au préjudice d’Oumar Sylla, alias Foniké Mengué, l’ancien directeur général de la Direction de la police judiciaire (DPJ), Aboubacar Fabou Camara a nié devant le juge Djeila Barry les allégations faites à son encontre.
A la barre, il dit avoir bien entretenu le plaignant Oumar Sylla alias ‘’Foniké Mangué’’au cours de sa détention dans les locaux de la police judiciaire de Conakry.
« Je ne reconnais pas les faits. Le nommé Foniké a fait une dénonciation sur les réseaux sociaux se disant au nom d’une organisation civile. Nos agents, nous ont remonté les informations et nous avons envoyé des agents à son domicile pour l’arrêter. Il s’est levé de lui- même pour monter dans le pick-up. Arrivé à la Direction, je l’ai bien accueilli. Je lui ai même demandé s’il voulait manger. Il a dit qu’il veut manger la pomme. Monsieur le président, je ne mentirai pour personne durant toute ma vie. Pendant tout son séjour, Foniké passait la nuit dans le lit du commandant de peloton. Il n’a reçu ni menace, ni injures, ni de violence dans les locaux de la DPJ. À mon humble avis, je ne peux pas regretter un acte que je n’ai pas posé », a déclaré Aboubacar Fabou Camara, contrôleur général de la police.
A suivre !