En conférence de presse ce mardi 29 mars 2022, le collectif des avocats de Cellou Dalein Diallo annonce des poursuites judiciaires contre le directeur général du patrimoine bâti public.

Mohamed Doussou Traoré comme c’est de lui qu’il s’agit est accusé de « destruction d’édifices privés » notamment le domicile du président du président de l’UFDG.

Par la voix de Me Paul Yomba Kourouma, un des avocats du leader de l’UFDG, le collectif n’entend baisser les bras face à ce qu’il qualifie d’acte d’injustice à l’encontre de son client : « Le CNRD nous a toujours parlé de récupération des biens de l’Etat et non destruction. Quand on récupère on justifie sa propriété, mais ce n’est pas en donnant des injonctions de terrasser les bâtiments. Nous sommes surpris de la commission des infractions de destruction d’édifices, faits prévus et punis par les dispositions de l’article 523 du code pénal guinéen. Que ces faits soient commis et qu’il n’y ait aucune réaction, ni de monsieur le Procureur général dont le silence est très troublant, nous surprend car nous le savons très respectueux de la loi, de la dignité humaine, il réagit face à l’injustice. Que ce cas passe inaperçu, qu’il attende plus tard pour réagir alors que l’urgence est là, nous nous étonnons ».

 

Pour l’avocat du chef de l’ancien de file de l’opposition, le procureur territorialement compétent qui est celui de Dixinn devrait empêcher la commission de l’infraction, mais hélas.

« Nous avons remarqué sur le terrain, la présence d’un haut perché de l’Etat, à savoir Mohamed Doussou Traoré, directeur général du patrimoine bâti public, qui, à visage découvert, a dirigé l’opération, a encadré le contingent de gendarmerie et de police présent sur les lieux. Et, il a orienté les engins lourds. Il est encore identifié, il ne s’en repend pas d’ailleurs. Il déclare qu’il s’agit d’un programme de destruction d’édifices, de déstabilisation des foyers, de ménages. Dans tous les cas, les faits et gestes au sommet de l’Etat n’apaise pas, ne concilie pas les guinéens.  Donc, contre M. Mohamed Doussou Traoré, nous engagerons dans les jours à venir une citation directe devant le tribunal correctionnel, pour les faits de destruction d’édifices privés. Il sera jugé par les juridictions nationales et il réparera les dégâts causés.

Nous sommes en train d’identifier des personnes puisque l’Etat, en tant que personne pénalement responsable, les personnes physiques, les agents proposés qui ont agi, sont passibles des poursuites », a annoncé  Me. Paul Yomba Kourouma.

TAOB