En faveur d’une conférence de presse ce mercredi, 27 avril un pool d’avocats a fait de graves révélations sur la situation des fonctionnaires de police ‘’injustement’’ envoyés à faire valoir leur droit à la retraite de manière anticipée.

Maitre Foromou Frédéric Loua, a interpelé, Bachir Diallo, ministre de la sécurité et de la protection civile. Il a demandé également de rétablir ses clients dans leurs droits, suivant les résultats de l’examen approfondi des services compétents du ministère de la fonction publique.

Selon les explications de Me Foromou Frédéric Loua, un des avocats de ces policiers : « Le colonel Kansy Traoré qui était en service à la frontière de PameLap et le commandant Fatoumata Lamarana Bah, en service à la sécurité routière de Kaloum, n’ont pas pu digérer la décision des autorités les ayant mis à la retraite anticipée. Ces deux agents sont décédés suite à cette décision injuste, illégale qui porte atteinte à leurs droits le plus fondamentaux qui est le droit au travail ».

Ils seraient en tout 280 fonctionnaires de police qui ont été mis à la retraite anticipée, d’après leurs avocats qui demandent à ce que cette ‘‘injustice’’ soit corrigée : « Ces 280 policiers ont été injustement mis à la retraite sur aucune base légale (…). Ils devaient rester en activité jusqu’à la limite d’âge qui est prévue par les dispositions de la loi sous référencée. Quand les services du ministère de la fonction publique ont fait le travail de décantation, et transmis au ministre de la sécurité, celui-ci devait corriger la situation afin de rétablir dans leurs droits les fonctionnaires qui étaient injustement mis à la retraite. Malheureusement ça n’a pas été fait. Or c’est une décision qui porte un préjudice réel à ces 280 agents de la police », déplore Me Loua.

A la place de leur réintégration fin mars, ces agents ont vu leurs salaires bloqués révèle l’avocat, va-t-il fustigé : « Nous avons cherché à comprendre les raisons, mais aucune explication fiable ne nous a été donnée. Nous avons été obligés de saisir le ministre de la sécurité par correspondance avec ampliation au Premier ministre et à la Présidence. Nous avons également écrit au ministre de la fonction publique pour que justement ces fonctionnaires de la police soient rétablis dans leurs droits. En vain. C’est pourquoi nous demandons aux autorités de faire tout ce qui est de leur possibilité pour corriger cette injustice, cette inégalité »

 

Si les autorités n’accèdent pas à leur revendication, ces avocats n’excluent pas d’attaquer le décret D2021/0082/PRG/CNRD du colonel Mamadi Doumbouya, devant les juridictions « pour demander son annulation partielle ».

TAOB