Des poursuites judiciaires ont été annoncées par le Parquet Général Près la Cour d’Appel de Conakry contre la Fédération Syndicale des Banques, Assurances et Micro finances de Guinée (FESABAG) ce jeudi 14 juillet.

Il est reproché aux leaders de la FESABAG des faits présumés « d’atteintes au respect dû à la Justice et diffamation ».

« II a été porté à la connaissance du Parquet général par voie de presse et relayée dans les réseaux sociaux la déclaration de la Fédération Syndicale des Banques, Assurances et Micro finances de Guinée (FESABAG) à travers son secrétaire général en date du 13 Juillet 2022.

Il résulte de cette déclaration les propos suivants: c’est avec une profonde déception que nous avons appris la récidive de l’arnaque de nos banques à travers des décisions de justice peu orthodoxes à travers des clients indélicats pour mettre nos institutions en péril… aujourd’hui les condamnations de ECOBANK et AFRILAND FIRST BANK par suite des crédits accordés à des clients en complicité avec des magistrats véreux sont une parfaite illustration du dysfonctionnement et la volonté manifeste de nuire voire mettre en péril nos institutions financières… dans cette logique la FESABAG dans son rôle régalien de défense du travail et des travailleurs ne cautionnera et n’acceptera jamais cette envie machiavélique de contribuer à la fermeture de nos institutions. Ces pratiques d’un autre âge ne passeront jamais », a indiqué l’Avocat Général Mohamed Lamine Diallo.

Selon la note du Magistrat du parquet près la Cour d4appel de Conakry, les propos tenus sont constitutifs des infractions d’atteintes au respect dû à la Justice, de diffamation et d’injures à l’encontre de l’Institution Judiciaire et des Magistrats.  Des faits, à l’en croire, prévus et punis par les dispositions des articles 363, 364 et 739 du Code pénal.

Il rappelle que pour toutes décisions rendues, il existe des voies de recours tant ordinaires qu’extraordinaires à la portée des parties prévues par la loi, lorsque celles-ci ne sont pas satisfaites de ladite décision.

« Le Parquet général instruit en conséquence, le procureur de la République, près le Tribunal de Première Instance de Kaloum d’engager sans délai des poursuites judiciaires contre les présumés auteurs conformément aux dispositions des articles 40 et suivants du Code de procédure pénale », peut-on lire.

Aissata BALDE