Par son refus délibéré d’ouvrir un dialogue constructif avec les Forces Vives de la Nation sur la conduite de la Transition conformément aux dispositions de l’article 77 de la Charte de la Transition, le CNRD par ses méthodes de répression, de confiscation des libertés des citoyens en violation des droits humains est entrain de conduire le pays vers le chaos.
Les violences enregistrées ces derniers temps avec des pertes en vies humaines, des blessés graves et des dégâts matériels importants ne sont que les conséquences de cette posture de va-t’en en guère du CNRD appuyé par ses organes de la transition, dont ils en seront les seuls responsables devant l’histoire.
Les forces vives de la nation, soucieuses de la réussite de la transition pour le retour à l’ordre constitutionnel dans un climat apaisé :
- Condamnent ces pertes en vie humaine et toutes les formes de violences enregistrées au cours de ces dernières manifestations ;
- Condamnent l’instrumentalisation de la justice et les arrestations extrajudiciaires ;
- Dénoncent et condamnent la confiscation des libertés de réunion et de manifestation par l’occupation des sièges des partis politiques par les forces de défense et de sécurité ;
- Dénoncent la réquisition de l’armée par le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation qui en dit long sur la volonté du CNRD et ses institutions (CNT, gouvernement,…) à confisquer le pouvoir;
- Dénoncent les actes de répression enregistrés dans les concessions des pauvres citoyens pendant les missions dites de maintien d’ordre par les services de défense et de sécurité ;
- Dénoncent l’utilisation du communiqué N°12/CNRD/2022 du 13 mai 2022 du CNRD par le parquet général et les maires, relatif à l’interdiction des manifestations, et ce en violation des dispositions des articles 8, 32, 33 et 34 de la charte de la transition, de l’article 625 alinéa 2 du Code de procédure pénale, du protocole additionnel de la CEDEAO et de la charte africaine des droits de l’homme et des peuples, portant sur les libertés, droits et devoirs fondamentaux.
- Exigent l’ouverture immédiate d’une enquête pour que lumière soit faite sur ces cas de mort;
- Exigent le retour de l’armée dans les casernes ;
- Exigent le retrait des forces de défense et de sécurité des sièges des entités politiques et sociale déjà assiégés ;
- Exigent la libération de tous les citoyens et acteurs sociopolitiques arrêtés en dehors de toutes les procédures légales ;
- Exigent l’ouverture immédiate d’un cadre de dialogue inclusif;
Nous, Forces Vives de la Nation, tout en exprimant notre compassion aux familles éplorées et souhaitant prompt rétablissement aux blessés:
- Invitons l’ensemble des entités politiques et sociales, ainsi que tous les citoyens soucieux de la réussite de la transition, à se tenir prêts, à défaut d’un cadre de dialogue réel et la satisfaction du reste des revendications, pour des séries de manifestations à partir du 15 août 2022 sur toute l’étendue du territoire national, dont les modalités seront données au moment opportun en collaboration avec les différentes antennes ;
- Interpellons la Communauté Sous Régionale et Internationale à prendre toutes les dispositions idoines pour accompagner le peuple de Guinée dans son combat de retour à l’ordre constitutionnel normal, avant qu’il ne soit trop tard.
Vive les Forces Vives de la Nation,
Vive la République,
Toutes et tous, ensemble pour le retour à l’ordre constitutionnel normal.