Dans le cadre de la célébration de l’an un de la transition Guinéenne, le ministre secrétaire général à la présidence, colonel Amara Camara et Ousmane Gaoual Diallo, ministre porte-parole du gouvernement étaient devant la presse ce mardi 6 septembre, dans un réceptif hôtelier de la place.
Ces deux hauts cadres de l’exécutif ont évoqué les priorités du CNRD et du gouvernement de la transition. Le ministre Ousmane Gaoual Diallo a affirmé que la seule priorité reste et demeure le retour à l’ordre constitutionnel : « Si j’avais un mot à dire sur les priorités de la transition, je dirai que c’est le retour à la normale, le retour à l’ordre constitutionnel. On ne peut pas avoir meilleure priorité que ça. Après, il y a plusieurs actions qu’il faut poser pour arriver à cela. Ça c’est la première priorité et elle sera poursuivie pendant cette transition ».
Alors que la durée de la transition fixée à 36 mois continue de diviser, le Colonel Amara Camara, secrétaire général de la présidence et porte-parole de la même institution a levé un coin du voile sur cette polémique : « La Transition en Guinée a démarré le 05 septembre 2021. Depuis, nous sommes dans un processus devant nous conduire vers une sortie honorable (…). Un décret sur le recensement général de la population a été pris et les activités sur le terrain ont démarré. Ça veut dire qu’il y a une grande volonté d’aller vers la sortie de la transition ».
Les nouvelles autorités n’ont pas manqué de rappeler par l’entremise du porte-parole de la présidence et celui du gouvernement, qu’au lendemain de la prise du Pouvoir le 05 septembre, il était question de mettre en place les organes de la transition.
« En termes de loi, il n’y a pas obstacle à quoi que ce soit. Tous les organes sont en train d’être mis en place et toutes les actions posées au quotidien dans le cadre des réformes, visent nettement la sortie de la transition », affirment les commis de l’Etat.
A en croire le Colonel Amara Camara, « il n’y a aucun délai supplémentaire, aucune période supplémentaire allant dans le sens du non-respect des 36 mois. Les 36 mois sont effectivement un délai qui a été approuvé par le CNT dont l’exercice est en cours. La transition a démarré depuis ».
Parlant des manifs du FNDC, Ousmane Gaoual Diallo ne va pas du dos de la cuillère. D’ailleurs dit-il, le mouvement qui a porté le flambeau de la lutte contre le troisième mandat, ne représente « strictement rien » en dehors des partis politiques qui s’abritent derrière son logo pour appeler à des manifestations.
« Le FNDC c’est d’abord les partis politiques et quelques organisations de la société civile. En dehors de ça, il y a quoi dans le FNDC ? Ce n’est pas une entité à part.
Aujourd’hui tout le monde s’abrite derrière le logo FNDC pour appeler à manifester. Pourquoi les partis politiques eux-mêmes n’appellent pas si c’est vraiment des protestations auxquelles ils croient ? Le FNDC ne représente strictement rien en dehors des partis politiques. Je le maintiens. Si l’UFR, l’UFDG, le RPG appellent à des manifestations, on comprend parce que ce sont des partis politiques qui ont du public, des sièges…. », a insinué le ministre des postes, télécommunications et de l’économie numérique.
Aissata BALDE