Le 14 septembre 2022
Abidjan, Bangui, Bamako, Bujumbura, Conakry, Kinshasa, N’Djamena, Ouagadougou, Rabat.
Dans quelques jours, les guinéens vont commémorer les treize (13) ans des douloureux massacres du 28 septembre 2009. Pour mémoire, lors de la manifestation des Forces Vives contre la dictature de Moussa Dadis Camara à l’élection présidentielle de janvier 2010, les forces de défense et de sécurité ont réprimé violemment les manifestants causant plus cent cinquante (150) personnes tuées, des dizaines de femmes violées, environ une centaine de disparus, des centaines de blessés, des séquestrations, des arrestations illégales et des dégâts matériels importants.
Les Coalitions de l’Afrique Francophone pour la Cour Pénale Internationale « CAF CPI » précisent que la phase de l’instruction a été clôturée depuis le 25 juin 2019, par devant la Cour Suprême de Guinée, avec douze (12) accusés, environ quatre cent trente (430) victimes entendues et quinze (15) témoins auditionnés.
Les Coalitions de l’Afrique Francophone pour la Cour Pénale Internationale « CAF CPI » rappellent en outre que depuis l’ouverture des enquêtes en février 2010, devant les juridictions guinéennes, beaucoup de victimes sont décédées, certaines sont malades et vivent dans la précarité la plus absolue. A ce triste constat, il faut ajouter la situation des femmes répudiées par leur mari et celles atteintes du V.I.H SIDA, suite aux viols dont elles ont été victimes, sans oublier les enfants orphelins déscolarisés, qui sont devenus de nos jours majeurs.
Le 14 juillet 2022, le chef de l’Etat guinéen, le colonel Mamadi DOUMBOUYA a exprimé la volonté politique pour l’ouverture du procès des massacres du 28 septembre avant la date anniversaire de cette année.
Notre organisation salue, encourage et soutient cette volonté exprimée par le chef de de l’Etat et son gouvernement, pour un procès inclusif et équitable. En considération de ce qui précède, les CAF-CPI lancent un appel :
1/ Aux autorités de la transition
De respecter leurs engagements pour la tenue d’un procès juste, équitable, impartiale et inclusif.
2/ Aux partenaires bi et multilatéraux
De toujours appuyer la justice guinéenne afin de lutter contre l’impunité en Guinée ;
3/ Au Procureur de la Cour Pénale internationale
De continuer à accompagner la justice guinéenne pour la réussite du procès des massacres du 28 septembre 2009.
Pour Les Coalitions de l’Afrique Francophone pour la CPI,
Le Coordonnateur