Ce mercredi, 05 octobre, le tribunal de Dixinn poursuit son audience dans le procès du massacre de 28 septembre 2009. La juridiction compétente a lourde charge d’examiner une kyrielle de demandes d’exceptions soulevée par le Collectif des avocats de la défense. Il s’agit de la nullité de l’ordonnance de renvoi, le rejet de la constitution de parties civiles par l’OGDH, la FIDH et l’AVIPA et la remise en liberté provisoire des accusés.

Le parquet qui s’inscrit en faux contre les accusations de la défense, rappelle son attachement à l’application de la loi pour un procès juste et équitable.  Il estime que Moussa Dadis Camara et ses 5 coaccusés se sont constitués prisonniers pour être placés sous mandat de dépôt, contrairement à la version de la défense qui dit que ses clients ont fait objet d’arrestation et de détention illégale suivant un simple courrier.

Abondant dans le même sens, la partie civile demande à la juridiction de rejeter toutes les demandes de la défense.  Selon elle, la défense cherche à user de manœuvres dilatoires et à faire diversion.

« Toutes les exceptions soulevées ne sont pas fondées au regard de la loi. Qu’il vous plaise de rejeter les demandes de défense conformément aux dispositions des articles 676, 156 et suivants du code de procédure pénale », a lancé le ministère public par la voix du parquetier Algassimou Diallo.

Après avoir écouté toutes les parties, la juridiction a décidé de renvoyer l’audience ce mercredi, 05 octobre.  Reste à savoir si le juge Ibrahima sory II Tounkara pourrait-il accéder aux demandes de la défense ou les rejeter purement et simplement ?

A suivre !

TAOB