A présent, c’est le procès des massacres du 28 septembre qui polarise les attentions et pour cause. Des leaders politiques de premiers plans y sont cités à comparaitre comme témoin.
Bref pour le dire en un mot comme en mille, on ne parle plus de la transition encore moins de l’organisation des élections
Face à cette situation qui s’apparente bien à de la confiscation du pouvoir par les autorités de la transition, le Forum des Forces Sociales de Guinée (FFSG) exige un chronogramme consensul sous réserve de lancer la désobéissance civile contre colonel Mamady Doumbouya.
Lisez plutôt la déclaration :
Le Forum des Forces Sociales de Guinée (FFSG), regrette qu’en dépit des multiples efforts fournis pour le rapprochement des positions, notamment ses contributions du 27 et 30 septembre 2022, sur le format de médiation, la structure (parties prenantes et étapes) et les facteurs de succès pour un dialogue inclusif et participatif, le CNRD continu avec tous les risques de troubles sociopolitiques et sécuritaires dans le pays de faire de la diversion son jeu favori de la gestion de la Transition, croyant ainsi gagner en temps.
Le déficit d’objectivité et les incohérences à dessein des articles 4, 5, 6 et le 1er article 8 de l’arrêté n°2628 du PM en date du 30 septembre 2022, sur les statuts du médiateur de la CEDEAO et des facilitateurs nationaux, avec un rôle de prince attribué au PM en violation manifeste des articles 36, 37 et 77 de la Charte de la Transition, sans oublier l’amalgame à l’article 7(Groupe C) dudit arrêté, constituent très malheureusement une illustration parfaite de ce dangereux jeu adopté par le CNRD, depuis plus d’un an à la tête du pays.
En conséquence,
Ø Etant très préoccupé par la pauvreté grandissante au quotidien, du fait des choix inadéquats dans la gestion du CNRD, avec un désaveu de plus en plus croissant des populations qui sont nourries de discours alléchants aux impacts positifs négligeables sur leur vie,
Ø Réitérant au CNRD et aux acteurs sociopolitiques ses contributions médianes du 27 et 30 septembre dernier, portant proposition d’un pool de médiation sous la coordination du Médiateur désigné de la CEDEAO appuyé de trois (3) facilitateurs nationaux choisis de façon paritaire par les parties au dialogue, toute chose qui pourra certainement amoindrir les contradictions entre le CNRD et les Forces Vives de la Nation ;
Ø Regrettant ce statu quo créé de toute pièce par les agendas politiciens et les appétits lucratifs autour et certainement avec des complicités au sein du CNRD;
Ø Ne souhaitant pas des troubles sociopolitiques et sécuritaires par le fait de l’entêtement des autorités de la Transition, dont la partie militaire restera certainement seule responsable devant le tribunal de l’histoire, comme on peut le constater très malheureusement à travers les inculpés du procès encours des évènements douloureux de 2009.
Le Forum des Forces Sociales de Guinée (FFSG) :
Ø Rappelle au CNRD, que sauf un large consensus issu d’un dialogue véritable et objectif, il lui reste moins de douze (12) mois sur les vingt-quatre (24) à lui accorder pour boucler la transition à travers l’installation d’un président démocratiquement élu en passant par le referendum d’adoption d’une nouvelle constitution, ainsi que l’organisation des élections locales et législatives;
Ø se réserve le droit , à défaut de la définition dans les semaines à venir d’un chronogramme consensuel de la Transition, à la suite d’un véritable dialogue, de lancer un appel au peuple de Guinée à faire valoir son droit à la désobéissance civile à l’autorité du CNRD, afin de réduire la souffrance des pauvres populations, qui observent à leur corps défendant la construction d’une forme de bourgeoisie insouciante au sommet de l’Etat au dépend du contribuable citoyen ;
Enfin, le Forum des Forces Sociales de Guinée (FFSG) invite à nouveau le CNRD, à mesurer sa responsabilité dans toutes ses dimensions pendant qu’il est temps, avec une population souffrant au quotidien des conséquences de la conduite non consensuelle de la transition, pour se mettre très rapidement en rapport avec le les acteurs sociopolitiques du pays, notamment ceux opposés à la conduite de la transition, ainsi que médiateur de la CEDEAO, afin de trouver un chronogramme consensuel avant la date du 22 octobre 2022 accordée à la Guinée par le dernier sommet des Chefs d’Etats de la CEDEAO. Sans cela, le FFSG tirera, avec ses collaborateurs et l’ensemble des guinéens épris de paix et de justice, toutes les conséquences de droit.
Conakry, le 05/10/2022
La Coordination