Le tribunal Criminel de Dixinn poursuit ses audiences dans l’affaire du procès du massacre du 28 septembre 2022.
A la barre ce lundi, 28 novembre, Claude Pivi, ancien Ministre de la sécurité présidentielle à l’ère du CNDD, maintien ses déclarations de négation des faits auxquels il est reproché
« Tous ceux qui affirment m’avoir vu au stade, se trompent. Je n’ai jamais été au stade, ni instruit mes hommes de s’y rendre. Le jour du massacre, j’ai quitté Kaleyah après une mission de maintien d’ordre et d’accalmie auprès de mes frères d’armes du Camp Kaleyah. On n’est passé par Kgbelin, après la Cité enco5 pour rejoindre Cosa et Bambeto avant le Camp Alpha Yaya Diallo. Je suis vraiment étonné par les charges de ma poursuite, parce que je n’ai été complice de personne pour commettre des faits de viols, de meurtres, d’enlèvements, de pillages et autres encore commis une quelconque infraction », a réitéré le Colonel Claude Pivi .
Sur ses rapports avec Aboubacar Sidiki Diakité dit Toumba, l’accusé a apporté une précision qui lui semble importante par rapport au respect qu’il bénéficie à son égrad: « Je n’ai jamais choisi de faire du mal à quelqu’un. A mon avis si Toumba m’appelle ‘‘Grand Ko’’ c’est parce qu’il est un jeune frère d’arme et je me suis bien comporté à son égard ».
Pour remonter l’origine de la prise du pouvoir par le CNDD, il a fustigé ce qu’il a qualifié de contre-vérités tenues par Toumba Diakité, ancien aide de camp de Moussa Dadis Camara.
« J’étais le porte-parole de l’armée avant 2008. Lorsque j’ai reçu l’information m’annonçant la mort du Général Lansana Conté, j’ai automatiquement informé le capitaine Moussa DADIS Camara. On était au nombre de 4 personnes (Dadis Issa, Dadis et moi) qui ont demandé avec insistance au Général Konaté d’être à l’écart s’il ne peut pas nous suivre. Le bataillon était sous mon contrôle. Le jour de la prise du pouvoir personne n’a humilié le Général Toto. Tous les responsables, hauts officiers militaires des différents camps étaient dans le camp Alpha Yaya Diallo. En 2010, le président Dadis a pris le pouvoir sans effusion de sang », a déclaré l’accusé.
TAOB