Poursuivis pour le « vol » d’une moto et de 70 millions de francs guinéens au préjudice de Ousmane Dioumessy, Hassane EDJUI et Vitus NWANDIKE ont comparu mercredi 4 janvier 2023, devant le tribunal correctionnel de Kaloum.

Tous Nigérians de nationalité, les deux prévenus sont également accusés d’appartenir à « un réseau de malfaiteurs » au Nigéria qu’ils ont réfuté à la barre.

Se disant conducteur de taximoto à Hamdallaye dans la commune de Ratoma, Hassane EDJUI a plaidé non coupable des faits mis à sa charge.

« Ce jour, moi j’étais en train de travailler à Hamdallaye quand mon ami m’a appelé pour l’accompagner en ville acheter des marchandises. Arrivé, il s’est mis à demander les qualités et les prix. Finalement, il m’a demandé de rebrousser chemin, parce qu’il n’a pas vu ce qui lui convenait. En revenant, on s’est heurté à une foule surexcitée qui scandait au voleur au niveau de la mosquée sénégalaise. Les gens se sont mis à nous indexer et nous pourchasser, on est allé jusqu’à la devanture du tribunal de première instance de Kaloum. C’est au niveau d’un caniveau en chantier qu’ils ont mis main sur nous pour nous conduire au tribunal. Moi, c’est au tribunal ici que j’ai vu Ousmane Dioumessy (plaignant) qui disait avoir été victime de vol de 70 millions dans sa voiture. Heureusement, il avait dit que ce n’était pas nous qui avons cassé sa vitre pour dérober son argent », a-t-il expliqué.

Comme son prédécesseur, Vitus NWANDIKE a aussi réfuté les allégations articulées contre lui : « Ils nous ont pourchassés jusque devant le tribunal de première instance de Kaloum où ils nous ont arrêtés. Mon ami leur a dit la moto l’appartenait en brandissant tous les documents de l’engin. Malgré ça, ils n’ont pas compris. Le plaignant est venu nous trouver à l’instruction, il a affirmé que ce n’est pas nous qui avions pris son argent dans sa voiture », a déclaré Vitus NWANDIKE, marchand au Nigeria.

Pour les réquisitions et plaidoiries, le tribunal a renvoyé l’affaire au 18 janvier 2023.

A signaler que les prévenus sont en détention à la maison centrale de Conakry depuis près de 6 mois.

TAOB