L’Office de protection du genre de l’enfance et des mœurs (OPROGEM) n’est pas au bout de sa peine. Selon les statistiques fournies, en 2022, l’organe gouvernemental a enregistré et déféré 266 cas de viols en République de Guinée.

Le rapport récemment publié par Amnesty International fait état d’une dégradation des indicateurs de mesure des Violences Basées sur le Genre :

Le nombre de dossiers de viols traités par l’Office de protection du genre, de l’enfant et des mœurs (OPROGEM) est passé de 116 en 2018 à 374 en 2020 ;

En 2021, l’OPROGEM et la Brigade spéciale de protection des personnes vulnérables de la gendarmerie (BSPPV) ont enregistré et traité 403 cas de viols et agressions sexuelles.

Le service de médecine légale du Centre hospitalo-universitaire (CHU) Ignace Deen à Conakry a, quant à lui, accueilli 638 victimes de viol ;

Au cours des trois premiers mois de l’année 2022, 117 cas de viols ont été signalés à l’OPROGEM.

Le dernier cas en date, il s’agit d’un présumé viol sur une mineure de 15 ans par l’artiste Ans–T Crazy. Mais dans ce dossier, l’Office de protection du genre de l’enfance et des mœurs a des problèmes. La mère de la fille violée ne répond plus aux appels téléphoniques de la patronne de l’OPRPGEM, Marie Gomez. Des rumeurs affirment aussi que la fille qui a décidé de se suicider serait partie à Bamako au Mali.

En tout état de cause, la tâche s’annonce difficile dans une société où le sexe est un sujet tabou.

L’artiste Ans–T Crazy sur les réseaux sociaux et dans les médias affirme également qu’il a été victime de vol d’un montant de 200 millions GNF dans sa voiture. Comme pour dire que ses préoccupations sont ailleurs.

Daouda Yansané