A la reprise de l’audience criminelle ce lundi 16 janvier, le capitaine Moussa Dadis Camara a scandé son innocence devant la juridiction de Dixinn.

La négation systématique des charges de complicité sur sa personne est son option.

L’ancien chef de la junte affirme n’avoir aucune responsabilité pénale encore moins civile dans cette affaire du massacre du 28 Septembre qui coûté la vie à au moins 156 civils sans compter les disparus et les blessés.

« Je ne me vois pas coupable devant cet auguste tribunal. Parce que rien ne prouve, comme je l’ai tantôt dit, le droit pénal, ce ne sont pas des hypothèses (…). Je le dis que je ne suis pas coupable et je n’ai aucune responsabilité pénale devant cet auguste tribunal ».

Mordicus dans sa déclaration, l’ex-chef de la transition de 2008-2009 soutient que le massacre perpétré au stade aurait pu être évité si les organisateurs avaient accepté d’être compréhensifs vis-à-vis des doléances qu’il avait eu à leur formuler.

À la veille de la manifestation dit-il, Sidya Touré était en conversation téléphonique avec moi où j’ai réussi à lui demander de convaincre ses pairs des forces vives pour qu’ils acceptent de renoncer à la manifestation de ce jour, à cause de la date historique.

« Il (Sidya Touré, NDLR), a clairement dit que ce n’était pratiquement impossible, parce qu’il était tard. Il a dit qu’à cette date, il ne pouvait plus joindre les autres. Et, tout au long de notre conversation, il y a eu interruption, certes due à la défectuosité du réseau. Je ne l’ai pas recontacté. J’ai regagné mon sommeil », a expliqué le capitaine Moussa Dadis Camara.

En pointant un doigt accusateur sur l’indiscipline qui caractérisait l’armée notamment le manque de contrôle sur les soldats de Kalya, lourdement armés, l’ancien président cherche à se dédouaner : « à la date du 28 septembre 2009, l’armée guinéenne était composée d’éléments incontrôlés ».

TAOB