De l’avis de bon nombre d’observateurs, le ministre de la justice et des droits de l’homme Alphonse Charles Wright ne finit pas avec les  injonctions aux fins de poursuites judiciaires.

Cette fois-ci, le ministre demande que le journaliste Mohamed Mara soit poursuivi pour des faits de diffamation et injures. Ce, après ses propos tenus au cours de l’émission « les Grandes Gueules » du jeudi 9 février. « Il ressort des propos [du journaliste] que les magistrats ont été obligés de payer les factures liées à la prise en charge hôtelière de la délégation ministérielle depuis Mamou jusqu’à Kankan dont les factures s’élèveraient à quatre-vingt-dix-sept millions de francs guinéens (97 000 000 GNF). Il soutient en outre qu’à Mamou, les magistrats ont été obligés à débourser quatorze millions de francs guinéens (14 000 000 GNF) et qu’un bâtiment privé a été pris en location à Kankan pour une somme de huit millions de francs guinéens (8 000 000 GNF) », lit-on dans le courrier du ministre adressé au procureur général près la Cour d’appel de Conakry.

Pour le ministre, ces propos du journaliste sont intolérables. Il estime que « cette diffamation » et « ces injures » constituent une façon de salir l’institution judiciaire.

Le ministre souligne que depuis le début de sa tournée à l’intérieur du pays, Mohamed Mara « s’est prêté à un exercice foulant au sol le respect de l’éthique et de la déontologie… [Ce], dans la seule optique… de ternir l’image de tout un département ».

Il faut noter que depuis sa nomination au poste de ministre de la justice et des droits de l’homme, Alphonse Charles Wright a ordonné plus d’une dizaine poursuites judiciaires contre des hauts cadres de l’administration guinéenne.

Ci-dessous, copie du courrier adressé au procureur général près la cour d’appel de Conakry

Oussaye Lamine