Après les vives manifestions qui ont paralysé la ville de Conakry par endroit, les autorités de la transition n’excluent pas de suspendre, voire retirer les agréments des partis ayant soutenu la manifestation du 16 février organisée par le FNDC.
L’annonce a été faite par le Ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation. Dans sa déclaration publiée sur les ondes de la télévision nationale, le Ministre Mory Condé a regretté les violences survenues dans le grand Conakry et pris à témoin la communauté nationale et internationale.
« Le ministre de l’administration mettra tout en œuvre pour assurer la quiétude sociale et la paix pour permettre aux citoyens de vaquer librement à leurs occupations sans aucun abus et dans les limites prévues par la loi. Le ministre de l’administration du territoire rassure le peuple de Guinée de la détermination du gouvernement de mettre hors d’état de nuire ces individus et à poursuivre les auteurs et commanditaires de ces violences.
Le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation prend à témoin, la communauté nationale et internationale de l’usage des méthodes appelant à la violence et à la déstabilisation du vivre ensemble des guinéens par certains individus à partir de l’étranger pour tenter vainement de saper l’autorité de l’Etat et la paix publique avec le concours de certains acteurs politiques en violation de leurs obligations légales », a-t-il déclaré.
Pour justifier le fondement de sa déclaration, le chef du département invoque les dispositions de la Loi organique L/91/002/CTR de 1991 régissant le fonctionnement des partis politiques : « En application de la loi organique L91 002 CR en date du 23 décembre 1991 portant charte des partis politiques en République de Guinée et de la loi L2005 013 AN en date du 04 juillet 2005 régissant les associations en République de Guinée, les organisations politiques sociales dont les responsabilités pénales seront établies par la suite des procédures judiciaires par les autorités compétentes se verront appliquer des sanctions allant de la suspension jusqu’au retrait de leurs agréments ».
À rappeler que l’UFDG de Cellou Dalein Diallo, le RPG Arc-en-ciel d’Alpha Condé et l’UFR de Sidya Touré sont membres les principaux partis politiques qui seraient visés par cette déclaration.
Reste à savoir, si cette menace pourrait-elle encas de mise en œuvre enfreindre le pluralisme politique, un des principes intangibles de toute démocratie ?
TAOB