Les anciens dignitaires du régime Condé notamment Dr Kassory Fofana et Mohamed Diané ont brillé par leur absence à l’audience publique de la chambre de jugement de la CRIEF, ce mercredi 15 mars 2023.

Observant le refus de comparaitre opposé par les prévénus, le procureur spécial de la juridiction est monté au créneau. Selon le magistrat du parquet Aly Touré, on ne peut que procéder à un avertissement à l’égard des prévenus. A l’en croire, Toutefois, les prévenus Mohamed Diané et Kassory Fofana ont opposé un refus catégorique de se faire extraire et de se conduire devant la CRIEF pour être jugés.

« Pour matérialiser cela, on a commis un huissier de constater sur procès-verbal cette attitude. Ces individus ont catégoriquement refusé de comparaître », a déploré le représentant du ministère public.

De son côté, l’agent judiciaire de l’Etat rappelle qu’il ne revient à aucune partie au procès de fixer les règles de procédure. Sur ce, l’avocat de l’État Me Pépé Antoine Lamah demande l’application des dispositions de l’article 477 du Code de procédure pénale car dit-il, les attitudes de Mohamed Diané et Kassory Fofana s’apparentent à un déni et à un manque de respect à l’endroit de la juridiction.

« Je rappelle ici que force doit rester à la loi. Nul n’est au-dessus de la loi. M. Mohamed Diané fait l’objet d’une ordonnance de renvoi par devant la juridiction de ce siège. M. le Procureur spécial près la CRIEF vient de vous rappeler qu’une lettre d’avertissement a été portée à sa connaissance en bonne et due forme. L’agent judiciaire de l’État que je représente considère qu’il ne revient pas à une partie au procès de créer les règles de procédure, de dire comment la procédure doit marcher. Cette procédure que vous avez le privilège de diriger à travers les débats est bien réglementée par l’ordonnance de cette juridiction et le Code de procédure pénale. Au jour indiqué pour la comparution à l’audience, le prévenu en état de détention, y est conduit par la force. Le Ministère public a à sa portée la garde pénitentiaire. Il a à sa portée la force publique. Ces prévenus devraient être conduits de force ici», a déclaré Me Pépé Antoine Lamah.

Finalement, le président de la chambre de jugement Kova Zoumanigui a renvoyé l’affaire au 20 mars 2023 pour leur comparution sous les diligences du parquet spécial près la CRIEF.

Affaire à suivre !

TAOB