Accusé d’avoir restreint les libertés sur fond de répression des manifestations organisées par les Forces Vives, le Gouvernement est sorti de sa réserve.
Par la voix du ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, les autorités de la transition s’inscrivent en faux en soulignant les efforts consentis dans la lutte contre l’impunité.
« Pendant onze ans, aucun gendarme, policier ou militaire n’a été jugé ou arrêté ici. Mais aujourd’hui, tous les cas de décès qui sont avérés pendant les manifestations, ces gendarmes et policiers ont été mis à la disposition de la justice. Certains ont été déjà jugés et condamnés. Cela témoigne qu’il y a quand même une certaine volonté pour le Gouvernement de mettre fin à l’impunité », déclaré le ministre Mory Condé.
Pourtant, depuis l’avènement du CNRD au Pouvoir une dizaine de civils ont perdu la vie dans des manifs contre la manière dont la transition est gérée. Parfois d’ailleurs, les bavures policières refont surface à l’instar de l’ancien régime.
Pour le Ministre Mory Condé, ces bavures policières ne sont pas une particularité guinéenne que le gouvernement cherche à corriger : « Les bavures policières existent partout dans tous les pays du monde. Chaque État fait le maximum d’efforts pour pouvoir les enrayer afin d’avoir un système qui fait moins de bavures, mais ça existe partout et ça va toujours continuer à exister. Partout où des unités de maintien d’ordre sont déployées, quel que soit le pays, il y a toujours quelques mauvais éléments qui vont vouloir faire ce qui n’est pas admis. Mais on essaie de faire l’effort pour pouvoir corriger et travailler ».
TAOB