Le procès de l’ancien ministre de la santé, le général Rémy Lamah s’est poursuivi le jeudi 13 juillet 2023 devant la chambre de jugement de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF).

L’audience du jour a été consacrée aux plaidoiries et réquisitions.

Au cours de cette phase, la partie civile (l’Etat guinéen et la société ZMC) a demandé la condamnation des prévenus le Général Rémy Lamah et la société SOGUIMAP SARL des « corruption dans la passation, l’exécution et le contrôle des marchés publics » tandis que le ministère public a tout simple requis leur relaxe « au bénéfice du doute », fortifiant la position de la défense.

Dans leurs plaidoiries, les avocats de l’Etat guinéen et ceux de la société ZMC ont demandé à la Cour de condamner les prévenus à la restitution de la somme de 102 223 549 356 francs guinéens représentant la valeur annuelle du contrat litigieux et au paiement de 200 milliards de francs à titre de dommage et intérêt. Ils ont également sollicité la saisie et la confiscation des biens meubles et immeubles appartenant mis en cause.

Cependant, le ministère public représenté par le procureur Moustapha Mariama Diallo a requis le renvoi des prévenus des fins de la poursuite en les déclarant non coupables au bénéfice du doute. Pour l’empereur des poursuites, son parquet n’a pas trouvé d’éléments de preuve montrant qu’il y a eu de transaction entre le Général Rémy Lamah et la société SOGUIMAP : « Les faits de corruption et de complicité ne tiennent pas. En ce qui concerne cette procédure nulle part, il a été démontré qu’il y a eu corruption ou complicité. Donc, monsieur le président nous vous requérons qu’il vous plaise de déclarer monsieur Remy Lamah et la société Soguimap non coupables au bénéfice du doute. En conséquence, de les renvoyer des fins de la poursuite ».

Dès lors, la défense s’est lancée dans cette démarche pour demander à la juridiction de renvoyer ses clients des fins de la poursuite pour délit non constitué.

Après cette de plaidoiries et réquisitions, la Cour a mis l’affaire en délibéré pour décision être rendue le 31 juillet 2023.

TAOB