Le collectif des contestataires de l’examen du CAPA session 2021 réclame toujours du Barreau de Guinée le respect de la Loi L/2004/014/AN du 26 Mai 2004 portant organisation de la profession d’Avocat en République de Guinée et son décret d’application D/2008/037/PRG/SGG du 24 juillet 2008 portant organisation de l’enseignement en vue de l’examen du certificat d’Aptitude à la Profession d’Avocat.  Par rapport à la dernière sortie des membres du Conseil de l’ordre des avocats de Guinée (Conférence de presse du 24 Aout 2023, ndlr) relative aux précisions et démentis sur ce qu’ils ont qualifié d’allégations mensongères suite à la publication d’un article dans les colonnes du site depche224, les victimes ont dans un document PDF de 25 pages  rappelé les conditions d’accès à la Profession d’Avocat en République de Guinée avant de dénoncer les violations flagrantes des textes juridiques régissant l’organisation de l’examen et de proposer des propositions de solutions.

« Nous rappelons de passage que depuis près de deux (2) ans, nous avons préféré le recours administratif qui est légal en commençant par le recours gracieux auprès de Monsieur le Bâtonnier et les membres du Conseil de l’ordre comme le prévoit l’article 27 de la loi 014, avant d’exercer le recours en intervention des autorités administratives et judiciaires pour un règlement à l’amiable afin d’éviter que cette situation ne soit exposée sur la place publique, ce pour sauver l’honneur de la corporation », a expliqué le collectif des contestataires.

D’ajouter : « nous sommes au regret de constater le manque de volonté de la part non seulement du Bâtonnier, mais aussi de la part des membres du conseil de l’ordre d’accepter de nous recevoir et de nous répondre. Mais vous comprendrez que leur silence à donner des suites à nos courriers n’est autre que la négation et du mépris à nos droits légitimes, en un mot, de l’injustice et de la discrimination ».

Dénonçant les irrégularités de l’organisation du CAPA 2021, il réclame une nouvelle correction des copies de l’examen : « La logique aurait voulu que face à nos revendications légitimes et juridiquement fondées que Monsieur le Bâtonnier mette en place un nouveau Jury composé de sept (7) membres ce, conformément à l’article 24 du décret 037 sus-cité pour une nouvelle correction ».

N’ayant plus d’autres alternatives, les membres du collectif demandent l’intervention des hautes autorités pour un dénouement de la situation : « Nous interpellons son Excellence M le Président de la Transition, chef de l’Etat, M le président du CNT, M le premier Ministre, chef du Gouvernement, M le Ministre de la justice, garde des Sceaux et des Droits de l’Homme, M le Bâtonnier de l’ordre des Avocats de Guinée , Messieurs les membres du conseil de l’ordre, Messieurs les membres du Conseil des sages  du Barreau de Guinée, pour leur implication active afin de trouver un dénouement heureux à notre situation, ce pour le respect des Droits de l’homme, des principes de l’Etat de Droit, de la Démocratie et pour la cohésion nationale ». 

Parmi les approches de solutions que propose le collectif des contestataires, figure l’implication effective du chef de la magistrature suprême et du garde des sceaux : «  en outre, nous demandons à son Excellence Monsieur le Président de la Transition, chef de l’Etat et au Ministre de la justice, garde des Sceaux et des Droits de l’Homme, de se fonder sur les dispositions de l’article 146 en ces points 10 et 11 de la résolution du huitième congrès des Nations Unies sur la prévention du crime et le traitement des délinquants tenu à la Havane (Cuba)  du 27 Août au 07 septembre 1990, de bien vouloir prendre des mesures propres et demander au Barreau de se conformer à cette résolution qui au-dessus de nos lois nationales en faisant prêter serment les cent candidats ajournés à l’examen du CAPA session 2021. Ce, dans le cadre du respect des conventions et résolutions internationales et dans l’intérêt de la quiétude sociale et la cohésion nationale. En agissant ainsi, ils auront mis fin à cette situation déshonorable non seulement pour la corporation (Ordre des Avocats) mais aussi pour la justice Guinéenne, comblé le manque criard d’avocats dans notre pays déjà signalé par les institutions internationales, rendu service à d’énormes jeunes Guinéens compétents qui aspirent accéder à la profession d’avocat, au peuple de Guinée assoiffé de justice et contribué également à l’amélioration de l’image de la justice Guinéenne ».

Une Synthèse de TAOB, journaliste spécialiste des questions juridiques et judiciaires.