Sous l’initiative du Gouvernement guinéen à travers les départements en charge du système éducatif, la conférence nationale sur la problématique et les enjeux du financement de l’Education a été lancée le mercredi 20 septembre 2023, à Conakry.
Cette rencontre qui a réuni pendant trois jours des acteurs et experts du système éducatif la volonté du Président de la Transition à faire de l’Education une priorité de la gouvernance actuelle.
L’objectif de cette conférence consiste à identifier des mécanismes innovants et adéquats de financement du secteur de l’Education; recueillir les attentes des acteurs et de la population en matière de financement de l’Education à court, moyen et long terme; favoriser les échanges sur les problèmes rencontrés et les expériences accumulées dans le cadre de l’amélioration de la qualité du système éducatif; mettre en œuvre les engagements internationaux et les agendas sous régionaux, régionaux, africains et internationaux (ODD4, UA, Agenda 63. BAD, ProDEG, MENDAF etc).
« L’ampleur de la problématique des enjeux du financement de l’éducation, particulièrement, leur interaction liée à l’impératif du développement durable, s’impose aujourd’hui à l’ensemble des politiques publiques. L’approche de ces politiques publiques s’appuie sur des stratégies de dépassement de croissance économique et met l’accent sur le développement humain. Ainsi, ces politiques publiques deviennent comme un ensemble de variables interdépendantes de la lutte contre la pauvreté à l’éducation, de l’emploi, de la justice sociale, de la protection environnementale, de l’équité et de l’inclusion. Dans le domaine de l’éducation, de nouveaux acteurs de financement apparaissent pour réaliser l’action publique », a déclaré Aboubacar Cissé, Directeur général de l’ANAFE (Agence nationale des financements de l’éducation).
Au nom des partenaires techniques et financiers du secteur de l’éducation en Guinée, le représentant adjoint de l’UNICEF a rappelé que de nombreux enfants n’ont pas accès à l’éducation et des apprentissages de qualité, à cause d’une crise éducative majeure que le monde traverse.
En réponse à cette crise mondiale de l’apprentissage, exacerbée par la pandémie de Covid-19, le Secrétaire général de l’ONU a convoqué en 2022, un sommet sur la transformation de l’éducation. L’objectif de ce sommet, ajoute Henry Ekoura, était de mobiliser les acteurs et les ressources en vue d’élargir l’accès à l’éducation pour tous.
Au nom de ses collègues de l’Enseignement et l’Enseignement technique et de l’Enseignement Supérieur, le ministre de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation a réitéré l’engagement de son Gouvernement à œuvrer pour une reforme éducation réussie.
« La concrétisation de cette volonté demande la mise en œuvre en place de nouveaux mécanismes de financements innovants. C’est des instruments visant à lever des fonds pour le développement de l’éducation. Ils sont caractérisés par leur complémentarité par rapport à l’aide publique au développement par leur prévisibilité et leur stabilité. Ils impliquent des réformes, des formes non traditionnelles de solidarité. Des partenariats publics privés et des mécanismes catalyseurs qui contribuent à générer des fonds additionnels avec l’exploitation de nouvelles ressources de financement. Au-delà des budgets conventionnels, ou avec le concours des nouveaux partenaires, des donateurs émergents et le secteur privé, ils améliorent l’efficacité des flux financiers en réduisant les délais et les coûts », a précisé le ministre Guillaume Hawing.
Présidant l’ouverture de la cérémonie, le Premier Ministre Dr Bernard Goumou a mis l’accent sur la politique publique de l’exploration des ressources de financements au niveau national et international. « Nous sommes tous conscients des nombreux défis auxquels fait face notre système éducatif, notamment le manque d’infrastructures adéquats, le déficit d’enseignement de qualité, le manque de soutien des parents et les inégalités d’accès à l’éducation entre les régions urbaines et rurales (…). Ces défis peuvent être surmontés quand les acteurs qui interagissent s’engagent pleinement à investir dans l’éducation », a reconnu Dr Bernard Goumou, chef du gouvernement.
TAOB