Ouverture de la cérémonie

Cette année, les festivités de l’indépendance connaissent une particularité en Guinée.

C’est dans ce cadre que la semaine de l’indépendance a été lancée le jeudi 28 septembre 2023, en marge de la célébration du 65ème anniversaire du vote historique « du 28 septembre ».

À l’origine de cette initiative, le Gouvernement de la transition a envisagé des activités citoyennes et de sensibilisation sur le vivre-ensemble à travers tout le pays. C’est dans ce contexte que le ministère de l’enseignement Supérieur de recherche scientifique et de l’innovation a organisé des panels au cours desquels d’éminentes personnalités ont participé pour partager leurs réflexions et analyses sur le vivre-ensemble.

Membres du Gouvernement de la transition

Prenant la parole en première position, Hadja Saran Daraba a brièvement expliqué comment la République de Guinée a accédé à l’indépendance : « Quand il a été offert par le général Charles de Gaulle de choisir librement la proposition qui a été faite par la France, en 1958, il a fait une tournée dans toutes les colonies. Il est arrivé en Guinée le 27 août, il a trouvé que le parti démocratique de Guinée (PDG) couvrait déjà tout le territoire et la messe était dite. L’indépendance de la Guinée n’est pas le fait d’une personne ou d’un groupe de personnes ».

« L’indépendance de la Guinée est le fait du peuple de Guinée. Donc, avant que l’on arrive le 14 septembre à la décision du parti Démocratique de Guinée de voter Non au référendum, il était question d’abord que cela fasse dans une très grande discipline de nous tous », a-t-elle rappelé.

Pour sa part, Hadja Makalé a partagé sa lecture de la situation actuelle de la jeunesse et plaidé en sa faveur et de toute la couche féminine. « Dans notre tentative de construction de notre identité, ce sont les jeunes 70 % de la population qui souffrent le martyr. Il est vrai qu’il y a des efforts, mais encore aujourd’hui, les jeunes restent largement à la marge de notre croissance et de nos richesses. La 2e catégorie qui souffre de cela, ce sont les femmes. Elles sont très tôt debout très tard couchées, auxquelles on n’ouvre pas les perspectives pour bénéficier d’une croissance. Et puis il y a les zones rurales qui souffrent le manque de d’infrastructures, c’est vrai qu’on voit ces derniers mois un effort important là-dessus, mais, je veux dire que le fossé reste encore très grand », a-t-elle indiqué.

Pr Alpha Amadou Bano Barry, ancien ministre de l’éducation nationale

De son côté, Pr Alpha Amadou Bano Barry, ancien ministre de l’éducation nationale dit qu’il rêve de voir la Guinée se développer dans tous les domaines :  « J’ai échangé, communiqué sur le rêve que j’ai pour la Guinée. Le rêve à moi, c’est d’utiliser le potentiel que nous avons, c’est-à-dire que ce soit le potentiel agricole, hydraulique pour que nous puissions devenir un pays autosuffisant du point de vue alimentaire et pouvoir exporter. Mon rêve à moi c’est de voir que nos mines, que ce soit les mines de fer ou de bauxite d’être transformées en Guinée en alumine et en aluminium, pour que nous puissions fabriquer ici les maisons, les tableaux, des marmites à partir de la bauxite de la Guinée. Mon rêve à moi c’est de voir que nous ayons des voies de communications qui se développent entre toutes les parties du pays, de l’Est à l’Ouest, du Nord au Sud. Qu’on ait la possibilité d’avoir des autoroutes mais aussi des chemins de fer parce que le chemin de fer est un instrument indispensable pour le développement d’un pays ».

« Mon rêve à moi c’est que la jeunesse, au lieu de mourir dans le désert de soif, de mourir dans la Méditerranée, qu’elle sache que la Guinée est un pays qui ne demande qu’à être transformée. Il est donc essentiel d’avoir un projet par rapport à la Guinée et à la jeunesse », a-t-il formulé.

A rappeler que cette cérémonie qui s’est ténue au palais du peuple a connu la présence du premier Dr Bernard Goumou, accompagné par le ministre directeur de Cabinet de la présidence Djiba Diakité et le général Amara Camara, ministre secrétaire général de la Présidence.

TAOB