Alors que les Forces Vives de Guinée protestent vivement contre le glissement annoncé du chronogramme de la Transition, le gouvernement invite tous les acteurs autour de la table.
Dans une interview qu’il a accordé à nos confrères d’Africaguinee.com, le porte-parole du Gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo s’est montré ouvert au dialogue pour aplanir les divergences.
« On ne peut pas d’un côté, vouloir que son pays avance vers le progrès et de l’autre ne pas créer les conditions pour ça. Les forces vives ne se sont jamais prêtées à aucun dialogue depuis le début de la Transition. Or, nous voulons que les acteurs membres des forces vives contribuent à la stabilité, à la paix et à la bonne marche de cette transition. Mais lorsque vous dites que vous ne participez pas au dialogue, est-ce que vous voulez vraiment que les choses avancent ? Il faut que les guinéens regardent l’intérêt de leur pays et qu’on sorte des calculs politiciens, juste pour mettre les bâtons dans les roues de l’autre. Si on veut que la Guinée avance, il faut d’abord accepter le dialogue », indique Ousmane Gaoual Diallo.
Pour respecter le chronogramme élaboré conjointement par le CNRD et la CEDEAO, les Forces Vives de Guinée exigent entre autres, le toilettage et la soumission à référendum de la Constitution de 2010, la révision classique du Fichier électoral de 2020 en excluant définitivement le RAVEC et le RGPH du Processus électoral.
Interpellé par ces multiples exigences, le ministre des transports et porte-parole du gouvernement ne va pas du dos de cuillère : « Lorsque vous voulez impacter votre pays, vous vous prêtez au compromis, au dialogue et à la concertation…mais lorsque vous lisez la déclaration des forces vives, c’est étonnant. Une nouvelle constitution a été réécrite, il faut attendre de la voir, apporter des critiques et des suggestions ».
« Il ne faut pas nous ramener à des points conflictuels qui ne servent à rien », a-t-il déclaré en soutenant que le fichier électoral de 2020 comporte des germes de division et de conflits.
TAOB