Comme d’autres, un grand intellectuel guinéen s’est exprimé sur la récente actualité sur le retrait des agréments et fréquences par les autorités de la transition. Sur sa page Facebook, Kémoko Touré, premier Africain directeur général de la CBG (Compagnie des bauxite de Guinée).🔻

 

Il est impossible pour moi d’imaginer un seul instant que les retraits des licences des grands médias privés puissent avoir un caractère définitif. Nul ne peut contester en effet que ces médias ont contribué à l’animation de la vie démocratique de la Guinée dans tous les domaines. Ma conviction à ce jour est qu’il s’agit d’un malentendu qui pourrait et devrait être levé rapidement. Personne, en particulier le Pouvoir, n’a intérêt à ce que cela perdure.

J’ai toujours trouvé motivant de travailler pour l’intérêt général en essuyant les critiques des uns et en bénéficiant du soutien des autres, surtout lorsqu’il s’agit de la presse.

 

 

Faire taire les médias critiques risque de conduire à l’isolement du Pouvoir politique.

 

Rien n’interdit à ceux qui soutiennent le Pouvoir en place de créer des médias qui apportent aux auditeurs d’autres sons de cloche.

Notre histoire est unique, elle ne ressemble a aucune autre.

Il faut beaucoup se méfier des « proches » qui poussent aux extrêmes et dont le but ultime est de durer pour continuer de manger. Le jour où il faudra rendre compte, le Chef sera seul et la nuée de mauvais conseillers se sera évaporée sans laisser de trace.

Nous ne devons jamais oublier que les journalistes réduits au chômage sont nos compatriotes et qu’ils méritent protection au même titre que n’importe lequel (laquelle) d’entre nous.

Excellence Monsieur le Président, je vous prie respectueusement de bien vouloir trouver un mode opératoire avec ces patrons de médias afin de remettre les centaines d’employés impactés au travail.

Je souffre terriblement de nos divisions internes.

Kémoko TOURÉ