Une accusation jugée disproportionnée
Maître Diakité a souligné l’absurdité de la situation en déclarant : « Avec 14 chefs d’accusation en une demi-journée, il aurait dû figurer dans le livre des records Guinness ». Pour l’avocat, il s’agit d’une exagération manifeste des charges pesant sur Cécé Raphaël Haba, ancien garde du corps de Toumba Diakité, qu’il considère comme innocent.
Présence contestée au stade
L’avocat a également contesté les preuves à charge contre son client, arguant que Cécé Raphaël Haba n’était même pas présent au stade du 28 septembre, jour du massacre. « Sur quoi repose le renvoi de Cécé Raphaël ? L’ordonnance de renvoi indique que, comme Alpha Amadou Baldé, secrétaire de Toumba, a déclaré que Cécé Raphaël était au stade, ce dernier est renvoyé devant un tribunal criminel pour être jugé », a-t-il expliqué.
Une instruction bâclée
Maître Diakité a dénoncé ce qu’il considère comme « la face sombre de notre justice », affirmant que le dossier de son client n’a pas été correctement examiné. « On n’a même pas pris la peine d’interroger le médecin qui était avec lui ce jour-là. Nous faisons face à quelle justice ? C’est incroyable », a-t-il déploré.
Une arrestation basée sur des présomptions
En conclusion, Maître Diakité a affirmé que l’arrestation et l’incarcération de Cécé Raphaël Haba résultent uniquement de son association en tant que garde du corps de Toumba Diakité, alors l’homme le plus recherché de l’époque. « Cela suffit pour en faire un coupable. Mais c’est de la présomption de culpabilité. Les textes prévoient la présomption d’innocence. Ne pas la respecter mène à des erreurs judiciaires », a-t-il averti.
L’audience se poursuit, avec une défense déterminée à faire éclater la vérité et à obtenir justice pour Cécé Raphaël Haba.
Oussaye Lamine