Le décret du Général Mamadi Doumbouya en date du 16 décembre 2022, rebaptisant l’aéroport international de Conakry au nom du feu Président Ahmed Sékou Touré ne fait l’objet d’unanimité.

Si certains se réjouissent, les membres de l’Association des victimes du camp Boiro (AVCB) qui considèrent le père de l’indépendance comme un « tyran » ouvrent une bataille judiciaire contre l’acte unilatéral du Président du CNRD.

En saisissant la Cour Suprême, ils demandent depuis près de trois ans d’attente l’annulation du décret.

A peine ouverte, le dossier a été reporté à la demande de la partie civile au 13 juin prochain.

Devant la juridiction suprême le jeudi, 30 mai 2024, Maître Tall Amadou Baïdy Habib, avocat de l’Association des victimes du camp Boiro a expliqué la demarche de son action : « On a demandé et obtenu un renvoi à 2 semaines, pour répliquer au mémoire en défense de l’agence judiciaire de l’Etat. Le procès a démarré et se poursuit le 13 juin ».

« Nous sommes choqués de voir que cela fait bientôt trois (3) ans, un édifice public aussi symbolique qu’un aéroport international, porte d’entrée dans un pays se trouve affublé du nom d’un dictateur. Par rapport à ça, l’AVCB a décidé d’introduire une action en justice. (…) », a-t-il rappelé après le report de l’audience.

TAOB