Les plaidoiries dans le procès du massacre du 28 septembre 2009 se poursuivent au tribunal criminel de Dixinn, délocalisé à la Cour d’appel de Conakry.

Ce mardi, 18 juin, c’est Me Jocamey Haba, l’un des avocats de l’ex-président Capitaine Moussa Dadis Camara qui continu sa narration devant les magistrats dudit tribunal.

Selon l’avocat, l’ex-chef d’Etat guinéen professeur Alpha Condé et Nicolas Sarkozy, ancien président Français et l’ex-ministre des Affaires étrangères Français Bernard Kouchner et l’union européenne étaient des commanditaires du complot contre Moussa Dadis Camara.

 

Le Général Sékouba Konaté et Aboubacar Toumba Diakité étaient des exécutants du massacre du 28 septembre 2009.

 

«(…). Mais, comme Dieu sait faire les choses, où se trouve Sarkozy aujourd’hui ? Où se trouve Alpha Condé aujourd’hui ? Où se trouve aujourd’hui le Général Sékouba Konaté ? Dans la vie, la roue tourne. Tous ceux qui ont fait du mal à l’homme de Dieu qui est Dadis le payeront.

Les exécutants du complot contre Dadis étaient Toumba et Sékouba Konaté. Sékouba Konaté était l’homme avec qui il a partagé le pouvoir. C’est ce Sékouba Konaté qui a improvisé un voyage sur Macenta sachant ce qui allait se passer. Toumba vous a dit ici que le jour du 28 septembre les troupes de Sékouba Konate étaient en mouvement. Ils étaient prêts à prendre le pouvoir si on réussissait à faire partir ce jour-là Dadis. Mais, il n’y a pas eu que des exécutants.

« Il y a eu également des commentaires. Le 1er commanditaire était le président Alpha Condé, il était membre d’organisation, il est celui qui avait choisi la date du 28 septembre. Mais il a trahi les autres en quittant le pays sachant ce qui allait se passer. Nous le savons tous que c’est à lui le massacre a profité. L’autre élément du complot c’est Bernard Kouchner, alors ministre des Affaires étrangères français. Ils avaient tout mis en place pour permettre à Alpha Condé de prendre le pouvoir. Il y avait aussi le président français au moment des faits, Nicolas Sarkozy. Il y avait l’ambassadeur de France en Guinée, au moment des faits, il est celui qui avait menacé les partis politiques du retrait de soutien de la France s’ils ne sortaient pas le 28 septembre 2009. Il y a aussi l’Union européenne (UE) et la communauté internationale qui étaient dans le complot contre Dadis. (…) », a-t-il révélé.

Daouda Yansané