Dans un communiqué diffusé dans l’après-midi du jeudi 24 octobre 2024, le parquet du tribunal de première instance de Dixinn a pris position sur l’affaire de « viol suivi d’avortement » concernant une élève de 17 ans à Wanindara. Cette affaire implique trois personnes : le fondateur de l’école « Elhadj Nouhou Diallo », où étudie la victime, le responsable de l’hôtel où le supposé viol aurait été commis, et le médecin qui a procédé à l’avortement.

À travers son intervention, le procureur Algassimou Diallo a assuré que l’ouverture de l’enquête a permis d’interpeller Elhadj Nouhou Diallo, accusé d’avoir abusé de la mineure, ainsi que Raphaël FANGAMOU, l’un des responsables de l’hôtel en question.

Selon le représentant du ministère public, les personnes mises en cause sont inculpées pour des faits de viol suivi d’avortement et de complicité.

« Monsieur le Procureur de la République près le tribunal de première instance de Dixinn informe l’opinion publique qu’en date du jeudi 03 octobre 2024, Monsieur Mohamed Dian DIALLO, responsable commercial chez EVIMAT-GUINEE, domicilié à Camayenne, dans la commune de Dixinn, a saisi la Direction Générale de l’Office de Protection du Genre, de l’Enfance et des Mœurs (OPROGEM) de deux plaintes formulées respectivement contre Elhadj Nouhou DIALLO, commerçant domicilié à Wanindara, dans la commune de Ratoma, ainsi que contre les responsables de l’hôtel du Sud, sis à Yattayah Fossidet, pour avortement pratiqué sur sa fille âgée de 17 ans et complicité d’avortement », peut-on lire dans le communiqué du parquet.

À l’issue des enquêtes, un procès-verbal a été rédigé par ce service et transmis au parquet le mercredi 23 octobre 2024, selon le document.

« Après analyse, et sur le fondement des dispositions des articles 142 et 235 du Code de procédure pénale, notre parquet a ouvert une information judiciaire contre Messieurs Raphaël FANGAMOU, Elhadj Nouhou DIALLO et le Docteur Néma DORE (en fuite) pour des faits de viol suivis d’avortement et complicité, prévus et punis par les articles 268, 262, 263 et 19 du Code pénal. Immédiatement, le magistrat instructeur a procédé à l’inculpation des deux premiers et les a placés sous mandat de dépôt à la Maison centrale de Conakry, conformément à une ordonnance de détention provisoire dûment rendue », a révélé le procureur.

La juridiction d’instruction étant saisie, toute personne estimant posséder des informations susceptibles de contribuer à la manifestation de la vérité est priée de s’adresser au parquet, a précisé le communiqué.

En attendant, la victime reçoit des soins dans un centre hospitalier de la région, et la suite de la procédure fera l’objet d’une communication ultérieure, a indiqué le procureur Algassimou Diallo.

À suivre !

TAOB