Le programme national de recensement administratif à vocation d’état civil (PN-RAVEC) a été officiellement lancé le jeudi 21 novembre 2024 par le Premier ministre, Mamadou Oury Bah.
En présence des présidents de délégations spéciales des treize communes de Conakry, des chefs de quartier, des agents recenseurs du PN-RAVEC, ainsi que des partenaires techniques et financiers de la Guinée, le Premier ministre a insisté sur l’importance de cette initiative qui, selon lui, vise à établir une base de données unifiée, essentielle pour garantir l’accès équitable aux services publics et aux droits sociaux pour chaque citoyen.
« C’est un bonheur et un réconfort personnel de voir ce processus se mettre concrètement en œuvre. Car c’est une opération extrêmement importante pour la transition. L’État guinéen, pour une rare fois, sinon la première fois, va se doter d’une colonne vertébrale autour de laquelle tous les autres programmes sociaux, économiques et divers pourront être rattachés. La colonne vertébrale de la transition, c’est l’opération PN-RAVEC. Cette opération va au-delà d’une opération, j’allais dire, politique. C’est par ce biais que toutes les autres activités de l’État vont être rattachées. Cela concerne notre avenir en tant que citoyens… », a déclaré le Premier ministre.
« Grâce à cet acte, qui sera délivré par le biais du PN-RAVEC, chaque citoyen guinéen aura la possibilité, de manière sécurisée, d’obtenir sa carte d’identité nationale, ce qui lui conférera les droits de citoyen de la République de Guinée… J’ai donc tenu à être présent pour souligner que la clé de la réussite de la transition, au-delà de l’aspect du fichier électoral, réside dans ce que nous sommes en train de lancer », a expliqué Bah Oury.
De son côté, Moussa Diallo, le président de la délégation spéciale de Matoto, a exprimé sa satisfaction de voir sa commune jouer un rôle clé dans la mise en œuvre de ce programme national, qui représente une avancée majeure pour la gestion de l’identité citoyenne en Guinée : « La commune de Matoto, qui a l’insigne honneur d’abriter cette cérémonie, comprend, sur le plan organisationnel et administratif, 13 quartiers et 68 secteurs, pour une population totale d’environ 300 000 habitants, majoritairement composée de jeunes et de femmes. Je ressens à la fois une grande satisfaction et un engagement fort que notre commune ait été choisie dans le cadre de la mise en œuvre de ce programme national de recensement, dont le but est d’avoir une base de données fiable où chaque citoyen sera doté d’un numéro d’identification numérique et sécurisé. Aujourd’hui marque un tournant significatif dans notre manière de gérer l’information essentielle relative à la population de notre commune, et au-delà, de notre nation. Le recensement administratif à vocation d’état civil ne se limite pas à une simple collecte de données. Il constitue un levier stratégique pour garantir que chaque citoyen soit reconnu dans ses droits administratifs et sociaux, et qu’il puisse bénéficier de services publics adaptés à ses besoins. Au nom de notre commune, j’exhorte tous les acteurs locaux (membres des délégations spéciales, chefs de quartier, organisations de la société civile, partenaires techniques et financiers) à ne ménager aucun effort pour la réussite de ce programme », a-t-il indiqué.
Pour sa part, Aboubacar Biro Condé, coordinateur national du PN-RAVEC, a évoqué l’importance du processus : « Ce programme, de priorité nationale, initié par le Chef de l’État, soutenu par le gouvernement et nos partenaires, répond à un impératif d’équité et de développement. Il ambitionne de doter notre nation d’un registre d’état civil moderne, inclusif et fiable, un outil essentiel pour une gouvernance transparente et efficace. Les enquêtes ménages que nous lançons aujourd’hui sont un pilier essentiel de cette initiative. Elles visent à collecter des données précises et exhaustives sur les individus et les ménages à travers tout le territoire national. Ces informations permettront de mieux comprendre les besoins de nos populations et d’assurer que chaque individu, où qu’il se trouve, soit pris en compte. Parallèlement, des audiences foraines administratives seront mises en œuvre pour répondre à une réalité persistante : de nombreux concitoyens n’ont pas de documents d’état civil. »
TAOB