Le Professeur Mamadou Dadhi Baldé, directeur général de l’hôpital Ignace Deen, a comparu ce lundi devant le tribunal de première instance de Kaloum. Il est poursuivi pour détournement présumé de fonds publics, une affaire qui suscite une attention particulière en raison du rôle central de l’établissement hospitalier dans le système de santé national.

Une audience marquée par un renvoi

L’ouverture de l’audience a été consacrée à la présentation du dossier par le président du tribunal, avant l’appel du prévenu à la barre. L’avocat du Professeur Baldé a immédiatement sollicité un renvoi, arguant de la nécessité de disposer de plus de temps pour préparer la défense de son client. Le procureur de la République, après examen de la requête, n’a émis aucune objection, et le tribunal a accédé à cette demande.

Ainsi, le procès a été reporté au 10 février 2025, permettant aux différentes parties d’affiner leurs arguments et d’examiner en profondeur les accusations portées contre le directeur général.

Un dossier sensible pour le secteur de la santé

L’affaire du Professeur Mamadou Dadhi Baldé intervient dans un contexte où la gestion des fonds publics dans le domaine de la santé fait l’objet de préoccupations croissantes. L’hôpital Ignace Deen, l’un des principaux établissements hospitaliers du pays, est au cœur de cette polémique, mettant en lumière des enjeux de gouvernance et de transparence.

Le procès du 10 février prochain sera crucial pour établir la responsabilité du directeur général et mesurer l’impact potentiel de cette affaire sur la confiance du public dans la gestion des ressources publiques. La société civile et de nombreux observateurs suivent de près cette procédure, qui pourrait avoir des répercussions significatives sur l’administration des fonds alloués au secteur de la santé.

L’évolution de ce dossier judiciaire sera déterminante pour l’image de l’hôpital Ignace Deen et plus largement pour la gestion des établissements de santé publics dans le pays.

Daouda Yansané