La Cour d’Appel de Conakry a ouvert le dossier relatif à l’examen du procès en appel de cinq prestataires de services interpellés dans le quartier de Mafanco. Lors de l’audience du mercredi 19 février 2025, les prévenus, représentés par leur avocat, ont réclamé leur libération en contestant vigoureusement la décision du tribunal correctionnel de Mafanco.
Tous gérants de centres de photocopie, d’impression et de numérisation, Kassim Camara, Thierno Mamadou Tounkara, Fodé Condé, Mamadou Saliou Keïta et Mamadou Hady Bah sont accusés de faux en écriture publique pour avoir falsifié des documents officiels, notamment des actes devant être établis par le greffe de la juridiction du tribunal de première instance de Mafanco.
Leur arrestation a eu lieu aux abords du tribunal de première instance de Mafanco, dans la commune de Matam, où ils exerçaient leurs activités. Lors de leur procès initial, le tribunal les a déclarés coupables et les a condamnés à six mois d’emprisonnement, ainsi qu’à une amende de 500 000 francs guinéens chacun, en confisquant leurs machines et en leur interdisant d’approcher les alentours du tribunal pendant une période de trois ans.
Contre cette décision, l’avocat des prévenus a interjeté appel. Maître Adama Stel Fofana, leur défenseur, a soutenu que ses clients étaient innocents et qu’ils avaient été condamnés uniquement en raison de leur statut de prestataires.
« Ces cinq personnes n’ont rien à voir avec cette affaire. Mafanco est à la fois juge et partie. Je connais personnellement ces prévenus : ce sont des prestataires honnêtes. Le juge aurait dû faire preuve de plus de sérénité. L’infraction pénale est personnelle, et aucun de ces individus n’a falsifié de documents. Ils ont été condamnés simplement parce qu’ils sont prestataires. Je demande leur renvoi des poursuites, car aucun délit n’a été commis », a-t-il déclaré.
Finalement, la Cour a mis l’affaire en délibéré et rendra sa décision le 26 février 2025.
TAOB