Enlevé à l’aube du mercredi 19 février 2025 à son domicile de Kiroty-Fadigayah, Abdoul Sacko, coordinateur national du Forum des Forces Sociales de Guinée (FFSG), a été retrouvé dans un état critique. Selon nos sources, des paysans de Forécariah l’ont découvert, abandonné en brousse après avoir subi de graves sévices.

Ses avocats ont confirmé l’information le jeudi 20 février dans un communiqué officiel. Selon les juristes, Abdoul Sacko a été victime de tortures avant d’être laissé pour mort à proximité du camp 66, dans la préfecture de Forécariah.

« En notre qualité de conseils du Coordinateur National du Forum des Forces Sociales de Guinée, nous informons l’opinion nationale et internationale que notre client a été retrouvé grièvement blessé, torturé et abandonné par ses ravisseurs en pleine brousse », ont-ils déclaré.

Transporté en urgence à Conakry, précisent-ils, Abdoul Sacko reçoit actuellement des soins intensifs dans une clinique privée : « Dès que la famille a été informée, des dispositions ont été prises pour lui assurer une prise en charge médicale immédiate. En attendant un rapport médical détaillé, il est placé sous surveillance dans un lieu tenu secret pour des raisons de santé et de sécurité. »

En réaction à cette violation des droits humains, les avocats du FFSG exigent que la lumière soit faite : « Nous appelons Monsieur le Procureur de la République près le Tribunal de première instance de Dixinn à prendre toutes les dispositions nécessaires pour identifier et poursuivre les auteurs de cet acte. Une rencontre avec le Procureur est prévue dans les prochaines heures afin d’envisager la suite des démarches judiciaires. »

Dans une déclaration publiée le jeudi 20 février, le Forum des Forces Sociales a « réaffirmé avec fermeté son engagement à protéger et promouvoir les droits humains ainsi que les principes démocratiques ».

« Nous restons déterminés à résister à toute forme d’intimidation, de menaces ou de tentatives de silence. Par ailleurs, nous rappelons que la plainte déposée au parquet de Dixinn concernant les menaces de mort visant nos membres demeure, à ce jour, sans suite. En cette circonstance, nous lançons un appel pressant à la justice guinéenne pour qu’elle agisse en toute indépendance, à l’abri de toute influence de l’exécutif, et qu’elle rende des décisions conformes au droit, à l’équité et aux principes de justice », peut-on lire.

Enfin, le FFSG a exprimé sa sincère reconnaissance à l’ensemble du peuple de Guinée, aux acteurs sociaux, aux organisations de défense des droits humains, aux représentations diplomatiques, aux médias ainsi qu’aux partenaires qui ont mobilisé des efforts considérables pour contribuer à la libération de son coordinateur.

TAOB