La Guinée, à travers son ministre de l’Économie et des Finances, Mourana Soumah, a joué un rôle clé lors de la 57ᵉ session de la Conférence des ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique , tenue les 18 et 19 mars à Addis-Abeba, en Éthiopie.
À la tête d’une importante délégation gouvernementale , le ministre a pris part aux échanges visant à accélérer la mise en œuvre effective de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) , un levier stratégique pour l’intégration économique du continent.
Une avancée majeure pour l’intégration africaine
À ce jour, 49 États africains ont ratifié l’accord de la ZLECAf , une étape décisive vers une coopération économique renforcée. Cet accord vise à stimuler l’industrialisation, renforcer les chaînes de valeur régionales et favoriser le commerce intra-africain , permettant ainsi aux pays du continent de réduire leur dépendance aux exportations de matières premières.
Dans ce cadre, la conférence d’Addis-Abeba a été une opportunité cruciale pour les ministres, techniciens et experts présents d’ évaluer les défis actuels et de formuler des recommandations sursur des questions clés telles que l’endettement, la disponibilité des données économiques et l’architecture financière mondiale.
La voix de la Guinée portée par Mourana Soumah
Prenant la parole en séance plénière, le ministre Mourana Soumah a transmis les messages du président de la transition, le général Mamadi Doumbouya, et du Premier ministre, Amadou Oury Bah . Il a insisté sur la nécessité d’un accompagnement accumulé des États membres et des partenaires internationaux dans la mise en œuvre de la ZLECAf.
« Nous plaidons pour une Afrique plus intégrée et appelons à un soutien renforcé au programme de développement socio-économique Simandou 2040, sous la vision du Chef de l’État. Il est impératif que les agences de notation prennent en compte le contexte africain et que des initiatives soient déployées en faveur de l’intelligence artificielle et de la transition énergétique » , a déclaré le ministre guinéen.
Dans cette dynamique, il a formulé un plaidoyer en faveur de l’adhésion de la Guinée au bureau exécutif de la prochaine conférence , rappelant son rôle historique en tant que pays membre fondateur de lde l’institution.
Une conférence tournée vers l’avenir
La 57ᵉ session de la Conférence s’est articulée autour du thème : « Faire progresser la mise en œuvre de la ZLECAf » . Elle a également mis l’accent sur des sujets stratégiques tels que la numérisation, la technologie, la sécurité alimentaire et la transition énergétique .
Le secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA)que , Claver Gatete, a souligné que la pleine application de la ZLECAf est essentielle pour assurer une croissance inclusive et durable en Afrique . De son côté, Wamkele Mene, secrétaire général du Secrétariat de la ZLECAfen avant la, a mis en avant la nécessité de renforcer les infrastructures, la connectivité numérique et les plateformes d’investissement pour exploiter pleinement le potentiel économique du continent .
Le Maroc à la présidence de la prochaine session
En conclusion de la conférence, le Maroc a été élu à la présidence de la 57ᵉ session de la Commissionde la Commission économique pour l’Afrique des Nations Unies. La 58ᵉ session , prévue pour mars 2026 au Maroc , portera sur le thème « La croissance par l’innovation : exploiter les données et les technologies de pointe au service de la transformation économique de l’Afrique » .